La nécessité de nouvelles infrastructures plus perfectionnées a été mise en lumière.

Par Alex Araujo, Gérant de Fonds

 

Veuillez vous référer au glossaire pour une explication des termes boursiers utilisés tout au long de cet article.

Parallèlement à leur priorité immédiate qui est la protection de la santé de leurs citoyens, les gouvernements du monde entier cherchent à s’assurer que la pandémie ne provoque pas de dommages irréversibles à l’économie mondiale. De gigantesques plans de relance budgétaire de plusieurs trillions de dollars américains ont été annoncés en 2020 afin d’essayer d’empêcher une récession prolongée.

Les investissements dans les infrastructures sont une priorité, non seulement parce qu’ils peuvent assoir les bases d’une croissance économique à long terme, mais également parce qu’ils sont essentiels. En effet, la nécessité de mettre fin à des décennies de sous-investissement récurrent dans les infrastructures aux États-Unis est l’une des rares choses sur lesquelles les candidats à la présidence Donald Trump et Joe Biden s’accordent.

L’urgence de passer à une économie sans carbone s’étant imposée, la nécessité de nouvelles infrastructures plus perfectionnées a été mise en lumière. Je suis convaincu que les appels en faveur d’une reprise «verte» ne vont faire qu’accélérer les investissements dans des solutions qui favorisent la transition vers une économie sobre en carbone.

«Reconstruire en mieux»

En Europe, le thème de la durabilité figure au cœur du plan de relance «Next Generation EU» de 750 milliards d’euros. Celui-ci a pour but d’encourager les investissements contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à faire progresser les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

On espère que des investissements publics massifs, conjugués à des changements réglementaires, auront pour effet de donner une impulsion aux investissements du secteur privé nécessaires pour que l’UE atteigne son objectif de neutralité climatique d’ici 2050 conformément aux engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris de 2015.

Les infrastructures construites aujourd’hui vont déterminer si oui ou non les objectifs climatiques seront atteints. En effet, l’OCDE estime que plus de 60 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont liés aux infrastructures physiques1.

Il est donc urgent de transformer les systèmes qui constituent la colonne vertébrale de la société moderne. De manière à atteindre les objectifs climatiques et de développement énoncés dans les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, l’OCDE a estimé que 6 900 milliards de dollars américains2 doivent être investis chaque année jusqu’en 2030.

La nécessité d’une énergie plus propre

Il n’est pas surprenant que le secteur de l’énergie soit une priorité absolue en matière de décarbonation compte tenu que la production d’électricité représente environ 40 % des émissions mondiales de CO2.

Il est encourageant de constater que l’abandon du charbon, le combustible fossile le plus polluant, est économiquement justifié.

En effet, le coût de la production d’électricité éolienne et solaire a chuté au cours de la dernière décennie, et ce, en devenant de moins en moins tributaire de subventions pour être compétitif. Selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), le remplacement d’une grande partie des capacités actuelles des centrales à charbon par de nouvelles centrales solaires serait très rapidement rentable3.

Pour autant, l’ampleur du défi est immense, d’autant plus que la demande mondiale d’électricité est appelée à continuer d’augmenter. L’Agence internationale de l’énergie estime qu’environ 1 300 milliards de dollars4 par an doivent être investis de manière à atteindre l’ODD 7 – Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable – d’ici 2030.

Le besoin d’une meilleure connectivité

L’électricité à faible teneur en carbone est également la pierre angulaire de transports plus durables, lesquels représentent près d’un quart des émissions mondiales de CO25. Au-delà des voitures électriques, la tendance à long terme à l’accroissement de la population urbaine crée un besoin – et offre la possibilité – de systèmes de transport en commun efficaces.

La pandémie de Covid-19 a également révélé l’importance cruciale des infrastructures qui nous relient numériquement. Sans le réseau de centres de données, de pylônes et de câbles, l’économie du «travail à domicile» n’aurait pas été possible.

Les infrastructures numériques peuvent également être un « facilitateur écologique » en ce sens où de meilleures connexions numériques peuvent réduire la nécessité de voyager et améliorer l’accès à des opportunités. Des investissements supplémentaires sont nécessaires afin d’améliorer la connectivité numérique qui est un élément clé en vue de l’atteinte de l’ODD 9 – Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation.

Les opportunités offertes par une «relance verte»

Les promesses d’investissement dans une reprise « verte » devraient offrir un puissant coup de pouce aux entreprises qui possèdent et exploitent des infrastructures physiques, comme des parcs éoliens, des centrales solaires et des réseaux électriques. En effet, ce sont là toutes des infrastructures qui sont nécessaires pour assurer la transition vers un avenir moins carboné. Il en est de même pour les entreprises qui possèdent les infrastructures numériques dont dépendent les économies modernes.

Je suis convaincu que les groupes d’infrastructure exposés à la transition structurelle vers une économie plus durable sont potentiellement bien placés pour prospérer pendant plusieurs décennies.

 

Biographie
Alex Araujo a rejoint l’équipe Actions de rendement de M&G en juillet 2015 et a été nommé cogérant adjoint de la stratégie M&G Global Dividend en avril 2016. Il gère la stratégie M&G Global Listed Infrastructure depuis son lancement en octobre 2017 et la stratégie M&G Global Themes depuis janvier 2019. Il possède plus de 25 années d’expérience sur les marchés financiers et a précédemment travaillé chez UBS et BMO Financial Group. Alex Araujo est titulaire d’une maîtrise (MA) en économie de l’Université de Toronto et de la qualification CFA.


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