Avec l’augmentation du niveau d’incertitude et le manque de visibilité global au sein des marchés financiers, cumulé à des rendements absolus ne cessant de se contracter depuis près de 20 ans, les investisseurs ont commencé à envisager des actifs tangibles autres que les actifs financiers traditionnels afin de diminuer la corrélation des rendements au sein de leur portefeuille. Ces actifs sont en général moins impactés par les interventions politiques, les actions des banques centrales et autres événements de produisant au sein des marchés financiers.

 

On comprend alors rapidement pourquoi considérer le marché des voitures de collection comme une classes d’actifs,  prend tout son sens, augmentant ainsi la diversification du portefeuille et apportant des rendements moins corrélés aux actifs traditionnels.

Sans oublier que ces actifs possèdent une autre qualité intrinsèque non négligeable dans un monde où l’on considère de plus en plus l’épanouissement personnel comme un des critères primordiaux du bonheur et de la réussite : ils peuvent générer des émotions incomparables et briser les barrières sociales, là où on pourrait émettre des doutes quant au pouvoir d’épanouissement qu’est le fait de posséder un beau portefeuille d’actions et d’obligation.

C’est en tout cas ce que ces actifs provoquent chez nous et c’est ce qui en fait notre passion. Alors quand on peut conjuguer cela avec la fibre de l’investissement, pourquoi s’en priver ?

En parallèle de notre expérience dans la finance, nous n’avons cessé d’écumer les circuits, les sorties club et autre rallyes historiques. C’est une passion qui se partage entre amis, en famille et se décline « à toutes les sauces » et quel que soit le budget de départ afin de commencer sa collection.

C’est à ce moment-là que l’on aborde la question qui tue : une collection de voitures, qu’est-ce que c’est ?

Si vous imaginez une collection de voitures comme trois Ferrari et deux Aston Martin qui « sèchent » au fonds d’un bunker, c’est que votre idée de la gestion d’un fonds d’actions, c’est trois gars assis devant un écran qui jouent leurs sélections d’actions aux fléchettes.

 

Collectionner des voitures est aussi une histoire de coup de cœur. Il y a autant de perceptions de la collection que de personnes qui collectionnent !!!!

Là où le marché des Ferrari de collection a progressé de plus de 500% entre début 2007 et début 2017, le marché des Muscle Cars Américaines s’est envolé de… 20% et avec un comportement assez volatile (données Hagerty). Cela illustre clairement que la sélection des modèles à considérer est primordiale. La façon dont on envisage cette classe d’actif et la mise de base à investir ne suit, là aussi, pas de règles : une voiture de collection est une voiture devenant rare, et cette rareté comme l’état de la voiture ont font sa valeur.

Le marché des voitures de sport des années 60-80 a explosé car ce sont les voitures qui faisaient rêver quand ils étaient enfants les investisseurs de 50-70 ans ayant maintenant un bon pouvoir d’achat. Ce phénomène est donc propre à chaque génération : les youngtimers (voitures des années 90) qui ornaient les murs des chambres des enfant ayant maintenant entre 30 et 40 ans commencent à prendre de la valeur, et une collection peut aussi bien être constituées de 10 Ferrari à 1.5mios de francs pièce que d’une Renault Clio Williams et d’une BMW Z3 coupé pour un investissement total ne dépassant pas CHF 40’000.-.

Mais le point fort de l’automobile de collection, comme mentionné plus haut, c’est surtout le fait qu’il s’agisse d’une classe d’actifs qui peut se vivre intensément et selon les envies de chacun. Cela va du l’archétype du « collectionneur de musée » qui stock des voitures dans une local sécurisé à l’abris des UV et des radiations sans jamais les démarrer (sans parler de les rouler) au collectionneur « actif » (dont nous faisons partie) qui utilise ses voitures sur la route, sur circuit ou lors de concentrations à celui qui trouvera une épave à restaurer « au coin du feu » boulon par boulon lors des longues soirées d’hiver.

Aujourd’hui, si votre démarche est d’allouer une partie de votre patrimoine financier à la collection de voitures, vous avez deux solutions :

 

  • la première c’est d’être un passionné vous-même et de savoir faire votre propre sélection, trouver les bons (et beaux) objets, ceux qui ne vont pas perdre leur valeur comme une simple Xantia Diesel – avec pour inconvénient le fait que l’on ne s’improvise pas « passionné » du jour au lendemain.
  • La seconde, c’est de faire appel à une société spécialisée dans ce genre d’asset-allocation. Elle pourra vous être utile a dans votre démarche « d’apprentis collectionneur » : elle sera là pour cibler, dans le contexte de l’ensemble de votre patrimoine ou de façon indépendante, la collection qui pourrait faire le plus de sens selon vos buts et l’utilisation que vous souhaitez en faire. Que ce soit pour la sélection des voitures, leur recherche, l’évaluation régulière de votre collection, l’entretien de vos véhicules et aussi en particulier pour vous accompagner ou vous initier à cette culture, qui se vit aussi sur route, sur circuit ou autours d’une table entre passionnés !

De nos jours, les « assets tangibles » sont devenus une réalité. Les rendements pathétiques généré par le marché obligataire et l’altitude considérable à laquelle se traitent les actions, poussent les investisseurs à trouver des alternatives, des moyens différents d’investir dans classes d’actifs nouvelles, différentes. L’automobile de collection devient de plus en plus une de ces alternatives, mais il est utopique de se lancer là dedans en se basant simplement sur dernier numéro de Classic Cars Magazine.

Alors si vous n’êtes pas nés avec un volant dans la main et un des vapeurs d’essence dans le cœur, n’hésitez pas à vous faire aider – vous découvrirez rapidement que l’odeur de l’ancien cuir, de l’huile qui coule sous la voiture sont des choses qui sont parfois bien plus excitantes que les ragots du Wall Street Journal.
Honoris Cars – Passion got its wheels

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