Jukebox 2.0

Hier soir à Pise, pour le dernier jour du Festival international de la Robotique, l’orchestre philharmonique de Lucca s’est fait mener à la baguette par…. YuMi… un robot !!!

Le dernier né du spécialiste mondial des robots industriels, a su dignement accompagner la soprano Maria Luigia Borsi et le célèbre ténor italien Andrea Boccelli pendant presque 6 minutes. Une performance certes, mais pas de quoi remplacer le génie et la sensibilité des chefs d’orchestre… humains. A l’aide de ses deux bras mécaniques, le petit robot développé par le géant helevetico-suédois de la robotique et de l’automation, a passé en amont près de 17 heures d’apprentissage pour cette performance. C’était, vous l’aurez deviné, un joli coup d’essai pour… oui, ABB, qui prouve avec cette nouvelle génération de robots ses avancées technologiques dans le secteur de la robotique et des machines apprenantes.

Avant de rentrer dans l’analyse du titre qui gagne ce matin de l’intérêt, je souhaite vous offrir, pour ceux qui ne connaissent pas bien le groupe ABB, un petit résumé. Et pour ceux qui veulent directement passer à l’analyse, je vous retrouve dans le paragraphe suivant. Née en 1988, de la fusion du suédois ASEA et du suisse Brown, Boverie & Cie, ABB est une entreprise de technologie d’envergure mondiale, leader dans les domaines des produits d’électrification, de la robotique et de l’automation industrielle. Avec près de 132.000 collaborateurs, déployés dans plus de 100 pays, le groupe ABB s’est depuis quelques années investi dans la révolution verte et la quatrième révolution industrielle. Afin de pouvoir proposer des solutions à la pointe de l’innovation, le groupe investit chaque année près de USD 1,5 milliard en recherche et développement et s’appuie sur plus de 7.900 chercheurs et technologistes. En effet, depuis 2014, ABB s’est engagé pleinement dans la numérisation des robots et objets connectées et espère être le leader de cette nouvelle ère de la globalisation numérique avec ses robots et produits industriels connectés en réseaux. Car le groupe espère bien pouvoir dans le future connecter son réseau de robots. Aujourd’hui, seulement 2% des machines produites depuis 40 ans par ABB sont connectées au services de contrôle à distance, soit uniquement 6.000 robots. Le dernier né en 2015, YuMi, «le chef d’orchestre», est doté de deux bras souples et est capable d’apprendre au contact des humains grâce au logiciel développé «touch& feel». Les débouchés pour ce dernier né d’ABB sont les tâches minutieuse à réaliser en collaboration avec les humains. In fine, avec ses 300.000 robots installés dans 53 pays, son offre de produits d’électrification, et ses processus de contrôle et d’automation industrielle, ABB est clairement un poids lourd du secteur de la technologie industrielle.

Après cette aparté, nous allons nous pencher sur l’analyse du titre, car les analyses theScreener semblent de nouveau montrer un intérêt certain. En effet, sur le fondamental, les 27 analystes sont certes neutres mais étaient encore positifs le 8 septembre. Aussi, au prix de 23,35 CHF, et selon les prévisions de croissance et de dividende, le titre nous semble fortement sous-évalué. En outre, sur les aspects plus techniques, la tendance est devenue ce matin positive et le titre dégage une performance relative de 3,7% sur les 4 dernières semaines.

Enfin sur le risque, la sensibilité du titre ne change pas. On est toujours sur une sensibilité moyenne. Le titre, en effet, enregistre en moyenne une dépréciation comparable à celle de l’indice mais résiste assez bien aux mauvaises nouvelles.

Somme toute, le titre nous propose une évaluation globale plutôt positive avec des indicateurs fondamentaux et techniques intéressants.

Pour approfondir l’analyse du leader des grosses machines, téléchargez l’analyse détaillée theScreener.

Enfin, pour ceux qui auraient manqué la performance de YuMi, je vous propose de revoir la vidéo 😉

Nous vous souhaitons de la part de toute l’équipe theScreener, une excellente journée,

Stanislas Laurent