Les investisseurs sont confrontés à une situation délicate lorsqu’il s’agit d’investir dans les marchés financiers et l’Europe n’est pas une exception. Les actions sont «chères» et les marchés obligataires pourraient souffrir d’un abandon de la politique de «Quantitative Easing» des banques centrales. Voyons ce que les spécialistes de Schelcher Prince nous proposent.

Source: Schelcher Prince

En l’état, l’économie européenne se porte bien. Elle rentre dans une deuxième phase d’un cycle haussier et les chiffres macro-économiques réservent leur lot de surprises positives. Comme le marché de la dette gouvernementale n’est guère attrayant, les investisseurs se retournent dans des actifs plus risqués comme les actions.

Cependant une normalisation des politiques monétaires et une reprise de la tendance haussière de l’euro pourraient freiner l’enthousiasme de ces investisseurs.

Le marché du crédit vit la même situation. Les écarts de rendement du marché « High Yield » par rapport à celui de la dette gouvernementale sont aussi bas qu’en 2007. Le rendement du dividende des actions est aussi plus élevé que dans les marchés obligataires, celui du « High Yield » en faisant partie.

 

Rendement HY
Source: Schelcher Prince

Dans cet environnement les risques politiques sont largement ignorés. L’apport de liquidité de la part des banques centrales gomme en partie l’appréhension naturelle au risque. Mais que se passerait-il si les banquiers centraux abandonnaient tout ou partie de leur politique monétaire accommodante ou si l’économie devait montrer des signes de faiblesse ?

 Le gestionnaire Frédéric Salomon du fonds Schelcher Prince Obligation Moyen terme pense qu’une certaine prudence est de mise. Comme le montre le graphique, les obligations d’entreprise offrent encore un rendement attractif surtout dans le segment « High Yield » même si le rendement des dividendes sont encore très élevés.

Cette prudence est aussi le résultat du dernier comité de placement de Schelcher Prince. Dans le marché des actions, le comité recommande de sous-pondérer les actions américaines au profit de l’Europe et du Japon. Ceci se décline aussi dans le marché des changes. En effet, ce même comité propose de continuer de se désengager du dollar américain et de la monnaie anglaise et se positionner en euro et en yen.

Dans le secteur des obligations convertibles, souvent oubliées par les investisseurs, Schelcher recommande une surpondération du marché japonais.

Le positionnement des différents fonds gérés reflètent les conclusions du comité et tiennent ainsi compte des risques inhérents à la situation actuelle.