Ce matin je voulais vous offrir un grand bol d’air frais… d’air du large.
Depuis plus de 130 ans un petit chantier naval français a su s’inventer, se réinventer pour notre plus grand plaisir. Aujourd’hui nous regarderons encore dans l’horizon ces belles lignes élégantes et sportives. Pour les amoureux de voile ou même les marins d’eau douce, il y a des constructeurs mythiques qui ont depuis des générations su nous faire rêver et nous emmener au gré des vents et marées. Certains d’entre vous l’on peut être déjà deviné… nous allons partir ce matin vers le petit port de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et découvrir ensemble l’un des plus anciens chantiers de construction de bateaux au monde, le désormais célèbre groupe Bénéteau.
Nous sommes en 1884 et Benjamin Bénéteau après un voyage en Amérique du Sud, décide finalement de jeter l’ancre dans le petit port de Saint-Gilles pour fonder le chantier naval qui portera son nom. A l’époque on parle de chaloupes, dundees et gazelles. Tous à voile, ces bateaux de pêche sont construits pour être performants, car le premier arrivé au port vendait son poisson au meilleur prix. En 1909, Benjamin crée le premier bateau de pêche à moteur de la région. Ironie de l’histoire, il ne trouve pas de client. Qu’à cela ne tienne, Benjamin devient armateur. Puis la grande guerre met en pause le chantier et c’est en 1928 que le fils de Benjamin, André, âgé de 21 ans, reprend le chantier. Ce sont d’abord les pinasses à moteur puis les chalutiers pour le thon qui donne au chantier de belles années entre 1945 et 1960. L’heure est toujours à la performance pour les patrons pêcheurs car les règles d’antan sont toujours d’actualité. A partir de 1962, vient une période difficile. Les compagnons charpentiers n’ont presque plus de commandes et les visites du banquier se font plus fréquentes. André et son fils ont alors à l’idée de fabriquer des canots annexes pour sardinier en polyester. Et c’est au cours de visites dans les coopératives maritimes qu’ils viennent, sans s’en rendre compte, de donner naissance à un nouveau marché: la pêche-promenade.
Le salon nautique de 1965 est un succès, presque inattendu. 3 hommes d’affaires se présentent au stand Bénéteau et affirment que ces petits bateaux sont ceux que leur clientèle recherche mais qu’aucun constructeur ne veut fabriquer. Banco! Durant les 7 années suivantes, le chantiers va se remettre à flot. En 1972, c’est l’année charnière. Avec des comptes de nouveau à l’équilibre, la famille investit dans un outil de production semi-industriel. La famille s’entoure également de nouveaux cerveaux pour diriger ces nouveaux équipements. En 1976, Bénéteau détient une part de marché considérable dans le segment de la pêche promenade, mais certains clients veulent plus de performance. Le First est présenté au salon nautique de Paris. C’est une révélation. Il deviendra le premier d’une série mythique. Le First ouvre alors les voies de l’export à Bénéteau. En 1984, soit 100 ans après l’ouverture du chantier, la place de Paris vient d’ouvrir son Second Marché. Et pour son centenaire, Bénéteau est introduit en bourse. Tout va pour le mieux jusqu’à l’épisode osmose. Un produit ultra-corrosif a été utilisés sur plus de 1’000 bateaux. Mais pendant la bataille judiciaire contre son fournisseur, le groupe continue d’innover sur le segment plaisance et sort, grâce à l’aide du designer Philipe Starck, le nouveau First. La série est une réussite. Puis malgré les crises de 2000 et de 2008, le groupe Bénéteau va se relever et continuer d’innover pour devenir le Bénéteau que l’on connait aujourd’hui.
Voilà! J’espère que cette pause historique sur le groupe Bénéteau vous a aidé à mieux comprendre qui sont les hommes et les femmes qui ont fait de Bénéteau l’un des plus grands leader mondiaux de la voile de plaisance. Mais intéressons-nous désormais au titre. Cela fait déjà quelques semaines que je le surveille avec theScreener. En effet, depuis le 17 Octobre dernier, et au prix de EUR 15.05, le titre est repassé dans le vert. Aujourd’hui les indicateurs sont toujours aussi verts malgré une belle performance sur le mois dernier.
Sur le plan fondamental, l’intérêt est très fort depuis le 17 Octobre. Les analystes et leurs révisions de la croissance des bénéfices, ainsi qu’une évaluation encore sous-évaluée nous donnent de bons signaux. Sur le plan technique, les indicateurs sont eux aussi positifs.
Enfin sur le risque, la sensibilité du titre n’a pas changé depuis le 27 juin dernier. On est toujours sur une sensibilité moyenne: Le titre enregistre en moyenne une dépréciation comparable à celle de l’indice.
Somme toute, le titre nous propose une évaluation globale plutôt positive avec de bons indicateurs fondamentaux et techniques. Pour approfondir l’analyse de ce groupe familiale mythique, téléchargez l’analyse détaillée theScreener.
Nous vous souhaitons de la part de toute l’équipe theScreener, une excellente journée,
Stanislas Laurent