Quand, comme moi, vous n’êtes pas un expert en voiture, il faut un peu de temps pour réussir à faire spontanément la différence entre un Range Rover Velar et la version Sport. Personnellement, en rentrant chez Autobritt chercher le véhicule qui allait être le mien pendant 24 heures, je me suis magistralement planté en m’approchant du dernier Range Rover Sport, jusqu’à que le vendeur me fasse comprendre - diplomatiquement -que j’étais complètement à côté de la plaque. Pourtant, on ne me dira pas que les similitudes ne sont pas grandes.

L’Audio du Velar :

En sortant le Velar (qui veut dire « caché » en latin) Land Rover a décidé de taper pile-poil entre l’Evoque et le Range Rover Sport, bien que l’on pourra largement déclarer qu’il est plus proche du Sport que de l’Evoque – était-ce bien nécessaire ?

Toujours est-il qu’en montant dans la « bête », il me fût extrêmement difficile de ne pas pousser un « whoooaaa » retentissant. L’intérieur est absolument magnifique. Je reviendrai à l’extérieur un peu plus tard, mais dès qu’on s’asseye dans les sièges en cuir, on a tout simplement envie de ne PAS écouter les instructions fournies par le vendeur, mettre la première – pardon, mettre sur « drive » et partir loin. Mais surtout longtemps. Je reconnais que je n’ai jamais conduit un canapé de luxe, mais j’ai l’impression que si l’on mettait des roues à un canapé Roche Bobois, c’est à la Range Rover Velar que ça ressemblerait.

Au passage, il est intéressant de constater que l’habitacle intérieur a été « designé » par la femme de celui qui a dessiné le Velar et elle a du goût – bien que je ne sache pas à quoi ressemble son époux – au-delà du look intérieur, on est passé dans le futur avec un tableau de bord entièrement tactile, plein de petits morceaux d’iPhone répartis un peu partout dans la voiture. Il n’y a pas de bouton poussoir, que du tactile – il faut s’habituer au début, parce qu’au moindre effleurement, il se passe quelque chose, il n’est donc pas toujours facile d’identifier ce que l’on a déclenché comme fonction, alors que vous ne savez même pas sur quel mini-écran vous avez appuyé. Bien que sous la pluie, j’ai rapidement constaté que j’avais ouvert le toit.

Dès les premiers tours de roues, j’ai ressenti une vague de confort m’envelopper, le silence est impressionnant et je dois dire que par moments, je me suis demandé si je n’étais au volant d’une voiture électrique californienne tellement le V6 sait se faire discret dans les tours. Évidemment, dès que l’on pousse le moteur de 380 chevaux (essence), il sait se faire entendre, même si ça n’est pas non plus une Aston Martin, James Bond aurait apprécié. Moi aussi – bien que les similitudes entre lui et moi se limites à notre intérêt pour les Aston Martin et les Range Rover.

Il y en a d’autres mais c’est secret défense, si je vous le disais je devrais vous tuer après.

Quoi qu’il en soit, c’est impressionnant de confort et de silence. Il y a bien évidemment plusieurs modes de conduite disponibles, mais pour être franc, je me suis toujours demandé pourquoi acheter une caisse avec 380 chevaux et vouloir faire l’écolo en ville.

J’ai donc surtout testé le monde « dynamique », alors il est loin de l’Audi RS3, mais je dois dire que j’ai conduit des voitures plus petites et « plus sportives » et descendu moins content. Attention, ça reste un SUV, ce n’est pas non plus adapté pour aller tourner à Magny-Cours le week-end. Concernant la consommation, je dirais que c’est plus que la Tesla.

La prise en main du véhicule est relativement rapide malgré son gabarit – 4.80m de long – l’armada d’électronique embarquée se charge de vous montrer exactement où vous êtes et jamais je n’ai eu l’impression d’être dans un « gros SUV » sauf au parking sous le lac, où il vaut mieux réfléchir où vous mettez votre portière conducteur au risque de devoir réintégrer la voiture en passant pas le coffre. Mais ça n’est pas non plus l’exclusivité du Velar.

Le coffre qui est d’ailleurs accueillant, bien qu’un poil moins haut que dans la version sport. Ses plus de 600 litres de capacité accueilleront largement le matériel de ski ET la petite Arvine pour monter à Verbier. Ou dans n’importe quelle station de ski où le Range Rover fait partie de l’accoutrement nécessaire pour briller en société.

Ensuite je suis monté à la montagne, le Range Rover Velar n’est pas non plus une Mitsubishi Lancer, mais il faut dire qu’avec ce qu’il a sous le capot, on ne s’ennuie pas. Ça reste un SUV, mais la tenue de route est assez efficace. J’ai été longuement tenté d’aller me faire une piste noire à la montée – mais même si selon les tests professionnels, c’est toujours une Range Rover, donc efficace – je n’ai pas osé ramener le véhicule couvert de boue au garage le lendemain en baissant les yeux et en disant : « je me suis perdu, désolé » – ça n’aurait pas été crédible le GPS étant plutôt simple d’utilisation même pour moi.

En résumé, le Range Rover Velar est efficace, beau, moderne, efficient et extrêmement confortable. D’aucun diront que l’espace arrière est un « poil petit », ce à quoi je voudrais répondre : « ça dépend ». Oui, ça dépend ce que vous appelez « petit ». Non, parce que si vous voulez y mettre trois piliers défensifs de l’équipe d’Angleterre, je reconnais que ça va être un poil « short », mais si c’est des gens normaux et à plus forte raison des enfants de moins de 18 ans, ça devrait passer. Je reconnais que le toit est peut être un peu bas à l’arrière pour des raisons de « profilage » de la voiture. Mais cela reste somme toute raisonnable en comparaison du Porsche Macan qui est réservé aux anciens de la révolution française – -APRÈS – la décapitation.

Et puis il y a un gadget hilarant c’est l’éclairage des rétroviseurs quand vous cherchez votre voiture dans noir. Quand vous appuyez sur le boitier, les phares de la Velar s’allument et le rétroviseur projette au sol la silhouette du véhicule. C’est drôle. Ça ne sert à rien mais ma fille a adoré et puis, grands enfants que nous sommes, reconnaissons tout de même que ça rappelle un peu le sigle de Batman qui est projeté au-dessus de Gotham City en cas de problème – dans le cas présent, le problème étant : « mais où j’ai bien pu la mettre cette voiture ». Et puis dans le cas peu probable où vous seriez ivre mort, en arrivant à 4 pattes près de la voiture, vous saurez que c’est une Velar. Auquel cas je vous recommande de rester par terre à regarder l’image lumineuse plutôt que de monter dedans.

Pour conclure, je dois dire que cet essai trop bref m’a laissé un peu sur ma faim, mais une chose est certaine, si je devais acquérir un SUV de haut de gamme dans les mois qui viennent, la Velar serait en bonne place sur la liste, bien qu’à mon sens elle soit un peu trop proche du Range Rover Sport . Du coup, mon cœur pourrait balancer pour la taille en-dessus, ceci étant probablement dû à mon complexe d’infériorité lié à la mienne – de taille… Le Velar est un bel aboutissement de chez Range Rover, il est livré avec toute la modernité que l’on est en droit d’attendre pour un véhicule de 2017, je reste bluffé par l’insonorisation impressionnante et une voiture qui ne demande qu’à partir avaler des kilomètres de bitume et peut-être même des kilomètres de chemins caillouteux, bien que pour l’expérience « tous-terrains », je me demande combien de propriétaires mettront plus de 100’000 Frs pour aller ensuite faire les clowns dans les champs avec leur voiture neuve et rutilante.

Le Velar offre plusieurs motorisations différentes, mais je vous laisse aller directement au garage, ils vous les expliqueront bien mieux que moi. En tous les cas, j’ai beaucoup aimé ce SUV entre Evoque et Sport et je ne doute pas un instant du succès de l’animal.

Je remercie le garage Autobritt pour le prêt du véhicule et je me réjouis déjà de tester le F-Pace de chez Jaguar pour voir ce que ça donne.

 

Contact :

Philippe Beckert
Conseiller de vente Land Rover
022 308 58 11
Envoyer un email