La fin de l’année approchant…enfin…et que franchement il n’y a plus grand-chose à dire, j’ai pris l’option d’aller m’enterrer dans un lieu reculé tenu secret.

L’Audio de F à J

F comme Facebook

Pas très original, mais c’est tout de même un des thèmes de l’année même si on a un peu oublié que le réseau social avait tout de même vendu vos données aux plus offrants. L’affaire Cambridge Analytics n’aura pas épargné le fabricant de « likes ».

L’année aura donc été catastrophique pour Mark Zuckerberg.

Enfin, la catastrophe est toute relative puisque même APRÈS la baisse du titre, Zuckerberg pèse encore près de 50 milliards.

Son niveau de vie ne devrait donc pas changer en 2019. Ce qui ne changera pas non plus, c’est nos habitudes de communication qui semblent de plus en plus se diriger vers un concept « screen only ». Plus les années passent, plus Facebook se mêle de nos vies intensément.

Le réseau social semble toujours bien présent. Surtout chez nous, les « vieux ».

De retour sur Facebook

En effet, les plus jeunes, nos enfants, semblent nettement plus enclins à passer à autre chose : Instagram. Ça tombe bien, ça appartient aussi à Mark Zuckerberg. Quoi qu’il en soit, cette année, après avoir fait une pause « off Facebook », j’y suis revenu.

Je suis enchanté de voir que c’est toujours aussi con, mais toujours aussi addictif quelque part. Le niveau n’a pas forcément augmenté et on revient toujours aux mêmes histoires, puisque les Russes ont manipulés les élections américaines il y a deux ans et maintenant, ils manipulent les Gilets Jaunes…

On n’arrête pas le progrès. Moi je me suis rendu compte que je passe plus de temps à regarder des vidéos de chiens qui sont nettement moins cons que mon labrador, mais à la fin le titre s’est quand même fait déglinguer de 36% en 2018. Et tout le monde a un avis sur Facebook et tout le monde l’exprime.

Des fois ce n’est pas forcément une bonne chose.

C’était un coup de maître de parvenir à faire générer du contenu à Monsieur tout le monde qui adore se faire mousser sur le net, la question restant de savoir combien de temps ça va durer. Parce qu’en cas de déménagement, c’est quand même pas vos amis de Facebook qui vont aider. Il est peut-être temps de revenir à la vie réelle.

Au moins de temps en temps.

G comme General Electric, mais aussi comme Genève

Étonnant de se dire que les deux thèmes choisis pour la lettre G ont des similitudes étranges. Surtout dans le sens qu’actuellement, c’est un beau merdier.

General Electric est LE conglomérat industriel par excellence. Depuis des années et des années des Américains prenaient cette action comme étant LE placement sécuritaire par excellence. Une société qui respire la culture américaine, active dans tellement de domaines que personne n’aurait pu vous citer spontanément un ou deux domaines dans lesquels GE n’était pas actif.

Mais tout s’est terminé en 2008

La crise des subprimes est passée par là et a déjà failli détruire le conglomérat géant, merci à des investissements hasardeux dans des créances douteuses, idée de génie de la division finance. Depuis ce jour-là, plus rien n’a été pareil.

Tout est parti en vrille jusqu’à ce que la société réduise le dividende l’an passé. Elle qui avait été, en son temps, chérie par les investisseurs défensifs qui saluaient la régularité de son dividende. C’est dorénavant de l’histoire ancienne. Pas plus tard que mi-décembre, le management a encore baissé le dividende à 1 penny par action. Action qui a perdu 60% cette année et se traite à 6.75$.

Maudet et GE, même combat

Aujourd’hui on parle ouvertement de faillite quand on parle de GE, chose qui aurait été considérée comme un sacrilège il y a encore 3 ans. Un peu comme si Pierre Maudet était le cours d’une action.

Actuellement, cette dernière est également au bord de la faillite.

Pour faire un parallèle, Genève aura donc vécu une sale année. Alors que son « Conseiller d’Etat idéal », le gendre idéal, le parfait communicateur se faisait descendre de son piédestal – le reste de l’establishment politique du canton se faisait démonter pour l’utilisation abusive de leurs cartes de crédit.

Pas de bol quand même de se gourer À CHAQUE fois de carte de crédit.

Et À CHAQUE fois c’est celle du contribuable qui a cotisé.

Bref, entre Maudet, GE et Barazzone, la grande question qui se pose, c’est de savoir qui touchera le sol en premier. L’autre question, c’est de savoir jusqu’à quand on nous prendra pour des cons et quand est-ce que le Genevois moyen (et le Vaudois) va descendre dans la rue avec son Gilet Jaune pour dire qu’il en à marre.

Ah oui, zut. J’ai oublié que le Suisse préfère quand même se taire tout en en prenant plein la gueule en trouvant ça normal.

H comme Haschich

En 2018 la bourse aura vécu une année compliquée. Certains secteurs se sont fait des voyages monumentaux. Certaines actions sont passées de Demi-Dieux du monde de la finance à « grosse daube dont plus personne ne veut » (petite pensée pour Apple qui, tout le monde le sait, ne vendra plus d’iPhone et pour Amazon qui ne vendra plus jamais rien non plus).

Mais il y a eu un secteur qui restera dans les mémoires de ceux qui s’y sont intéressés, c’est le Haschich, la Marijuana, la Marie Jeanne, le Shit, le Cannabis. Tous ces trucs qui étaient encore considérés comme illégaux, qui le sont encore dans certains États des Etats-Unis et dans certains Etats tout courts.

C’était donc illégal jusqu’à que l’on se rende compte que l’on peut faire du business avec et donc, potentiellement payer plein de taxes au Gouvernement qui va se goinfrer avec. Un peut comme pour les clopes, l’essence, le gasoil et les chiens.

Bubble 2 le retour

Dès que l’on eut trouvé deux ou trois titres qui faisaient du business dans le cannabis, on a commencé à se la jouer « bulle internet ». Du jour au lendemain il y a des titres qui se sont fait des swings de 400%. Un peu comme quand on rajoutait un point.com à « patée pour chiens SA » qui devenait instantanément une « internet company ».

Avec le Cannabis, c’est pareil. Du moment où un salon de manucure dans la banlieue de Denver se lançait dans le « cannabis », il pouvait faire sont IPO et devenir milliardaire avec « NailyourPot.com ».Du coup, c’était la folie à la bourse où tous les experts, pour qui le seul contact avec le Haschich se résumait à leurs 3ème année d’Université juste après Woodstock, se sont improvisés experts EN CANNABIS et tout ce qui s’y rattache.

Fireworks

Ça a donc pété dans tous les sens, en haut, en bas, puis en haut de nouveau. Tout le monde s’est dit que « ceci était une révolution » et à côté l’iPhone ne sert à rien. Et puis à la fin, on se rend compte que ça reste un marché de niche et que la plupart des sociétés actives dans le Cannabis ne peuvent pas ouvrir de compte en banque parce que c’est pas très « compliance » le Cannabis après tout.

En tous les cas, ça fait plaisir de voir que les années passent, mais qu’à la fin on est toujours aussi con. Qu’on apprend rien et qu’on oublie tout.

I comme Inversion de la courbe des rendements

Je vais vous la faire courte, parce qu’en général le sujet me fait mal au crâne, comme tout ce qui se traite en pour cent. Probablement dû à une incompétence totale de ma part. Toujours est-il que dans un monde idéal, si vous achetez des bons du trésor du Gouvernement Américain – ce qui est considéré comme sécurisé – sécurisé est un grand mot, puisque personnellement j’ai autant confiance en Trump et son Gouvernement que quand un dentiste me demande de garder la bouche ouverte et me dit que « ça va bien se passer »…

Toujours est-il que le commun des mortels aime croire que les USA ne feront jamais faillite et que c’est « safe » comme investissement.

Dans un monde idéal, quand vous achetez des bons du trésor à 10 ans, le rendement est plus élevé que sur des maturités à 2 ans. C’est assez logique, même un chimpanzé trouve ça assez compréhensible.

Help !

Mais il arrive, dans certaines situations de marché, que les rendements sur le long terme tombent en-dessous des rendements court-terme. C’est en général dans les périodes où les investisseurs sont en mode « AU SECOURS ON VA TOUS MOURIR DANS D’ATROCES SOUFFRANCES »… Un peu comme en cette fin d’année 2018 où l’on pensait que Trump allait se fâcher avec les Chinois, qu’il allait perdre les mid-terms élections, que les FAANG’s allaient également mourir dans d’atroces souffrances.Et qu’en plus l’Italie allait se barrer de l’Europe pendant que les Gilets Jaunes allaient virer Macron de l’Elysée….

Dans ce genre de situation, lorsque soudainement plus personne ne veut devenir riche en 3 jours mais préfère avoir du 2.85% de rendement sur 10 ans, il arrive que le rendement du 10 ans passe en-dessous du rendement du 2 ans. C’est ce que l’on appelle l’inversion de la courbe des rendements.

Le problème, c’est que l’inversion de cette courbe est un signe annonciateur de récession qui fonctionne à chaque coup. Comme à peu près…rien d’autre dans le monde de la finance.

Signal fiable comme la météo

C’est un signal qui vous assure presque certainement d’avoir une récession. C’est très rare et ça offre au moins la certitude qu’il y a au moins quelque chose d’exact dans la finance. Le seul problème c’est le timing.

En effet, statistiquement cette inversion nous donne la certitude de voir une récession d’ici un minimum de 9 mois et un maximum de 69 mois. La récession peut donc commencer entre le mois de septembre 2019 et le mois de septembre 2024….

C’est un peu comme si je vous dis que j’ai la certitude à 100% qu’il va pleuvoir dans les 5 années à venir.

J’aurais raison. J’aurais l’air con, mais j’aurais raison.

J comme Je vous l’avais dit

En 2018 cette phrase aura été plus que jamais utilisée, galvaudée et régurgitée… Après près de 10 ans de Bull Market. Après avoir entendu environ 853’000 fois « cette fois c’est fini » ou encore « la crise des subprimes c’était les vacances au regard de ce qui nous attend ». Ou même « on va finir par se péter la gueule»… On a fini par se faire allumer méchamment. Une fois en février et puis depuis le mois d’octobre jusqu’à aujourd’hui.

Donc forcément. Après ça, je ne vous dis même pas le nombre d’experts qui sont réapparus sur les chaînes de télé pour nous dire : « je vous l’avais dit ». Logique. C’est un peu le principe de Pierre et le Loup, à force de crier « au loup », plus personne ne vous écoute. Alors évidemment, revenir après la pluie pour dire « je vous l’avais dit », c’est un peu facile.

Fondamentalement il suffit de dire à peu près toutes les semaines : « ATTENTION !!! ça va se péter la figure »…. Et comme le marché a un mémoire qui ne dépasse pas les dix secondes, un jour vous aurez forcément raison.

20 prédictions et le retour de l’être aimé, sans compter la réparation de votre voiture à distance

Je vais donc vous faire 20 prédictions pour l’an prochain :

1. GE va faire faillite.
2. Apple va faire faillite.
3. Il va pleuvoir au mois d’août.
4. Macron va se faire virer de la présidence et il finira Drag Queen à la Gay Pride.
5. Poutine va devenir l’amant de Melania Trump.
6. Ça va déclencher la troisième guerre mondiale.
7. Le Servette FC va remonter en Super League, devenir champion suisse et gagner la Champions League l’année suivante et en 2021, le Qatar rachète Genève, le stade et le Jet d’eau.
8. Maudet va partir du Conseil d’Etat et ouvrir une boîte de nuit avec Barazzone, mais ils ne prendront pas les cartes de crédit. Luc Barthassat fera videur et il ne laissera pas entrer les femmes PDC.
9. Le SMI ira à 6000.
10. Le SMI ira à 10000.
11. Le SMI n’ira nulle part.
12. Le pétrole ira à 25 dollars le 12 mai 2019.
13. Kev Adams aura l’Oscar du Meilleur acteur pour Alad’2, la pire merde jamais produite par le cinéma.
14. Le Tour de France sera gagné à la vitesse moyenne de 74 kilomètre/heure et le vainqueur sera négatif à tout, mais se nourrira exclusivement d’Uranium enrichi.
15. Les Banques Suisses vont travailler bénévolement.
16. Il y aura le plein emploi en France dès le mois de mai et les Français bosseront 55 heures par semaine et renonceront au droit de grève. Et ils seront contents.
17. L’or va à 2000$
18. Le Bitcoin va remplacer le dollar
19. L’Ethereum va remplacer le Bitcoin
20. Maudet va se présenter à la Mairie de Barcelone

L’avantage, c’est que si j’ai raison sur une seule de ces prédictions, vous oublierez que j’ai eu tort sur le reste. C’est comme ça qu’on devient une star : en disant n’importe quoi, souvent et en ayant raison une seule fois. Regardez Roubini.

Excellente mardi à tous et on se retrouve demain pour K – L – M – N – O – P

Thomas Veillet
Investir.ch