Le nombre d'ETF listés à la bourse suisse a continué de progresser depuis le début de l'année selon le dernier rapport de la SFAMA.
Le chiffre d’affaires global à la SIX Swiss Exchange s’est élevé au cours du 1er semestre à 53,3 milliards de francs, soit une légère baisse par rapport au volume semestriel de l’année précédente (57,0 milliards). Fin juin 2019, 1535 ETF de prestataires de produits différents étaient cotés à la SIX Swiss Exchange, soit une augmentation de 166 produits par rapport à l’année passée.
source: JPMorgan
La majorité des produits entrent dans la catégorie des actions des marchés développés, avec de plus en plus de fonds du segment obligataire. Si l’on considère les chiffres d’affaires du 2e trimestre classés par catégories d’actifs, les actions des marchés développés occupent clairement le 1er rang, à 63,8%. Les ETF des pays émergents arrivent en 2e position (8,7%), précédant de peu les matières premières (7,4%). Les actions thématiques sont à la 4e place (7,1%), et les offres obligataires à la 5e, avec 6,6%. Des chiffres que l’on peut mettre en parallèle avec une récente étude de JP Morgan sur l’attrait des ETF au niveau global (graphe).
Le volume moyen des transactions est resté relativement stable, affichant environ 103’000 francs au 1er semestre 2019, contre quelque 155’000 francs en 2003. Par contre, la valeur médiane a nettement baissé, atteignant le niveau le plus faible jamais calculé, à savoir 12’636 francs.
Au niveau mondial, les principaux gestionnaires d’actifs sont aussi des géants sur le marché des ETF
Le montant de la fortune sous gestion ne suffit pas à garantir le succès financier d’un gestionnaire d’actifs. La plateforme Asset Management Suisse indique dans sa dernière lettre d’information que plus de la moitié des revenus au niveau mondial provient désormais de classes de placements alternatives (biens immobiliers y compris). Les placements passifs, qui font l’objet d’une grande attention depuis plusieurs années, ne représentent que 5% du total des commissions. C’est pourquoi il est d’une importance capitale de disposer d’une offre diversifiée et attractive, en particulier pour les gestionnaires d’actifs suisses, dont le marché intérieur est limité.
Les placements passifs ne représentent que 5% du total des commissions
Du point de vue mondial, le secteur de la gestion d’actifs est dominé par des sociétés américaines. Neuf des dix principaux acteurs ont leur siège aux États-Unis et, parmi eux, le top 3 – Blackrock, Vanguard et State Street – se trouve également être le trio leader des fournisseurs d’ETF dans le monde (d’après les dernières statistiques d’IPE). Il n’est guère surprenant qu’il n’y ait quasiment pas de gestionnaires d’actifs européens parmi les dix premiers, puisque la moitié environ de tous les actifs négociables dans le monde sont localisés aux États-Unis où les fonds ouverts au public ont collecté 129 milliards de dollars nets l’an dernier. Cependant, ce montant n’est nullement réparti de manière équitable entre les nombreux gestionnaires d’actifs que compte le continent. À elle seule, la société Vanguard a enregistré 197 milliards de dollars d’afflux – sans ce géant des fonds indiciels, les statistiques globales auraient donc été négatives.
Toujours selon l’étude de JP Morgan, les investisseurs en ETF – quelle que soit leur zone géographique – cherchent en premier lieu à abaisser leurs coûts mais sont égalment intéressés par la flexibilité et la transparence offertes par ce type d’instrument.
source: JPMorgan
Sources : SFAMA News Édition 3/2019, Swiss Fund Data, JP Morgan