Selon la dernière édition du classement Fortune Global 500 publiée cette semaine, Saudi Aramco était encore la société la plus rentable au monde en 2019. Mais au vu des résultats du deuxième trimestre communiqués cette semaine par l'entreprise, cette époque pourrait bientôt être révolue.
Dans le but de faire son entrée en bourse, le géant pétrolier détenu majoritairement par l’État saoudien a divulgué ses bénéfices pour la première fois en 2018. Avec un peu plus de 111 milliards de dollars de profits cette année là, la rentabilité de Saudi Aramco dépassait de loin celle des grandes entreprises technologiques américaines, telles qu’Apple ou Alphabet. Après être finalement entrée en bourse l’année dernière, la société a estimé ses bénéfices à 88,2 milliards de dollars en 2019, conservant ainsi son titre de championne mondiale des profits.
Mais en raison de la baisse de la demande mondiale en pétrole cette année, les estimations laissent penser que les bénéfices de Saudi Aramco ne devraient pas excéder 50 milliards de dollars en 2020. Cela placerait la compagnie pétrolière saoudienne derrière la société d’investissement Berkshire Hathaway et Apple dans le classement des entreprises les plus rentables au monde. En effet, malgré la pandémie de coronavirus, ces deux entreprises ont jusqu’à présent vu leurs bénéfices augmenter en 2020.
Étant donné que les bénéfices ne sont généralement rendus publics que par les sociétés cotées en bourse ou celles qui prévoient de le devenir, les profits d’un grand nombre d’entreprises dans le monde, en particulier les sociétés d’État, restent inconnus et ne figurent donc pas dans le classement Fortune Global 500.
Deux sociétés suisses apparaissent dans le top 100 : Glencore en 17e position et Nestlé en 82e. Douze autres sociétés basées en Suisse apparaissent entre la 139e place (Zurich Insurance Group) et la 484e (Adecco Group).
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