En Suisse, les petites et moyennes entreprises (PME) sont reines.

Les PME représentent d’ailleurs plus de 99% des entreprises du pays. Selon les derniers chiffres officiels, les PME fournissent plus de trois millions d’emplois en Suisse. Le secteur est donc un poumon de notre économie.

Si la pandémie de coronavirus a nettement ébranlé une partie de ces acteurs, certains horizons peuvent également se dégager. On observe aujourd’hui une volonté de consommer local et de privilégier les commerces 100% suisses. Cet article explique pourquoi repenser sa chaîne logistique et favoriser les fournisseurs locaux pourrait devenir la stratégie gagnante post-Covid.

Bénéficier d’un marketing gratuit

Selon un rapport récent concernant les investissements post-Covid, la crise actuelle a entraîné une vague de solidarité sur les médias sociaux pour les producteurs et les commerces locaux. Les citoyens cherchent à soutenir les commerçants proches de chez eux ou situés sur leur territoire national.

Cette volonté de privilégier l’industrie locale a d’ailleurs été exacerbée par les nombreuses pénuries survenues en début de pandémie. Les citoyens ont réalisé que la sous-traitance vers des pays étrangers pouvait créer une dépendance parfois malsaine.

Concrètement, ce soutien se traduit par des initiatives diverses sur les médias sociaux pour encourager les petits producteurs locaux. De plus, l’engagement des utilisateurs sera souvent plus important si cet aspect est mis en avant. Il ne faut dès lors pas hésiter à profiter de cette publicité additionnelle gratuite.

Améliorer l’image de marque

En s’approvisionnant localement chez leurs pairs, les PME favorisent l’économie locale et l’environnement.

De plus, grâce aux nombreuses réglementations en vigueur, les questions éthiques liées au mode de production ou aux matériaux utilisés sont moindres. À l’heure où la responsabilité sociétale des entreprises fait débat, l’image de marque dans son ensemble s’améliore en privilégiant les produits locaux.

Simplifications administratives


Produire et se fournir en Suisse évite également de nombreuses tracasseries administratives. Les questions liées aux droits de douane, TVA et autres disparaissent. Le risque de défaillance dans la chaîne logistique devient plus facilement contrôlable. De plus, la problématique des écarts de change est considérablement simplifiée. La barrière de la langue s’amenuise et le choc culturel s’estompe. Ces éléments, souvent négligés, s’avèrent pourtant essentiels au moment de procéder à une négociation.

L’approvisionnement local simplifie donc grandement les opérations quotidiennes avec des économies potentielles à la clé. Rappelons également que la Suisse est leader du Global Innovation Index depuis près de dix ans. Les talents sont dès lors bien présents sur le territoire.

Pourquoi a-t-on privilégié la globalisation?

Lorsqu’on observe ces avantages, on peut se demander pourquoi nous avons commencé à externaliser en premier lieu. La réponse se résume bien évidemment aux coûts. Le salaire moyen annuel en Suisse est plus de deux fois supérieur à celui de la République slovaque ou de la Hongrie. Les différences de salaire sont encore plus criantes si l’on se tourne vers les autres continents. Il y a donc un revers à privilégier l’économie locale. Cependant, la pandémie de Covid aura probablement permis de rééquilibrer les forces en présence pour le grand bonheur des PME.