Le mois d'octobre tient ses promesses...avis de tempête sur les marchés financiers et sur la scène géopolitique.

Jusqu’il y a peu, les marchés financiers ont tenu le cap avec le Nasdaq qui délivrait une magnifique performance. Les matières premières, à l’exception du pétrole, reculaient tout comme le marché chinois qui peine à se remettre de son marché immobilier qui ne montre que souffrance et lamentations.

2023.10.23.Total return

Une explication de la surperformance du Nasdaq est, selon Mr Reid de Deutsche Bank, que la surévaluation actuelle des valeurs technologiques s’est produite « au cours d’une année où les taux d’intérêt à long terme ont augmenté de manière significative ». N’oublions pas que les entreprises technologiques ont des flux de trésorerie à long terme, qui devraient être davantage affectés par les augmentations du taux d’actualisation.

La conclusion d’un autre expert est que « les valorisations des valeurs technologiques sont très élevées et incompatibles avec la hausse significative des taux d’intérêt à long terme, (voir  graphique) ».

2023.10.23.Market
Source : zerohedge

En bref, il faut faire un compromis. Soit les actions doivent baisser pour être compatibles avec le niveau actuel des taux d’intérêt, soit les taux d’intérêt à long terme doivent baisser pour être compatibles avec le niveau actuel des prix des actions. Ou bien les taux d’intérêt à long terme doivent baisser pour être compatibles avec le niveau actuel des prix des actions.

Ceci dit, la bonne nouvelle est que les rendements obligataires sont élevés un peu partout.

Pendant ce temps…

Les Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi, les investisseurs limitant leur exposition aux actifs risqués, préoccupés par l’évolution du conflit israélo-palestinien. À Paris, le CAC 40 a abandonné 1,52% à 6.816,22 points, tandis que le Dax allemand cédait 1,64% et le Footsie britannique 1,3%. L’indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une baisse de 1,61%, contre 1,31% pour le FTSEurofirst 300 et 1,36% pour le Stoxx 600. Le SMI n’a pas échappé à la tendance et a terminé en recul de 2,13% à 10’448,23 points.

Aux Etats-Unis, l’échéance des options et des futures, les ‘3 sorcières’, a tiré les indices vers le bas. Le Dow Jones lâche -0,86%, le S&P500 -1,3% et le Nasdaq (-1,5%) s’est replié dans le sillage d’Intuit -2,8%, Adobe -2,7% puis des ‘7 fantastiques’ avec Tesla -3,7%, Amazon -2,5%, Intel -2,1%, Nvidia -1,7%, Alphabet -1,6%, Apple et Microsoft -1,5%. Le secteur bancaire américain s’est retrouvé dans la tourmente avec Regions Financial -12,4%, Comerica -8,5%, Western Alliance -8,3%, Zions Bancorp -7,1%, Fifth Third Bank -6,5%, Keycorp -6,4%, US Bancorp -5,6%, M&T Bank -5%, Citizens Financial -4,5%, PNC Financial -3,3%, Bank of America -2,4%, Wells Fargo -2,2%.

Pa contre le marché de la dette montre ce qui a été écrit plus haut avec le rendement des Treasuries à 10 ans, qui ne cesse de monter depuis avril, a atteint hier un nouveau pic de 16 ans, à 5,001%. Par contre en Europe, les investisseurs ont acheté de la dette et le rendement du dix ans allemand a abandonné 4,4 pb à 2,883%, tandis que celui du taux à deux ans s’est replié de 8,8 pb à 3,176%.

La fébrilité des marchés financiers a profité au métal jaune qui a grimpé sur la semaine jusqu’à frôler la barre des 2.000 dollars l’once vendredi. L’or a ainsi a pris 3% sur la semaine écoulée. Par contre l’or noir s’est quelque peu replié vendredi avec le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre qui a baissé de  0,23%, pour clôturer à 92,16 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en novembre, dont c’était le dernier jour de cotation, a perdu 0,69%, à 88,75 dollars.

La météo ne s’annonce pas clémente pour la fin du mois mais peut-être que le repositionnement des hedge funds permettra de regagner un peu de ce terrain perdu et de trouver un phare dans la tempête.

Sources : zerohedge, zonebourse