L’Hyperloop, c’est le fantasme d’Elon Musk : un tube, des capsules, du vide, et hop, tout le monde à 1 200 km/h, cheveux au vent (enfin, façon de parler, parce qu’à cette vitesse, même le brushing de Donald Trump ne tiendrait pas). L’idée ? Relier Londres à New York en moins d’une heure, histoire de boire son café à Soho et son whisky à Manhattan, le tout sans passer par la case jetlag.

Comment ça fonctionne?

Les trains Maglev (abréviation de magnetic levitation) existent déjà, et sont des trains qui se déplacent sans contact avec les rails grâce à la lévitation magnétique (vide).

Contrairement aux trains classiques qui roulent sur des rails, le Maglev « flotte » au-dessus de la voie grâce à des forces magnétiques puissantes, ce qui élimine totalement le frottement mécanique entre roues et rails.

Les trains Maglev atteignent couramment 400 à 600 km/h, avec un record de 603 km/h au Japon

« Elon n’invente rien finalement! »

La promesse : science-fiction ou délire d’ingénieur ?

Sur le papier, c’est beau. On imagine déjà les capsules qui filent dans un tunnel sous-marin, propulsées par la lévitation magnétique, le tout dans un silence de cathédrale (ou pas).

Sauf qu’en vrai, après dix ans de blabla, de PowerPoints et de prototypes qui font trois mètres, aucune ligne Hyperloop n’a vu le jour. Nada. Que dalle. Le désert technologique.

Le projet est-il réalisable ?

Défis techniques énormes: construction de tunnels sous-marins : Il faudrait creuser des tubes capables de résister à la pression de l’Atlantique. Bonne chance avec ça.

Vide intersidéral : Maintenir un quasi-vide sur des milliers de kilomètres ? Même la Nasa hésite.

Précision chirurgicale pour garantir la sécurité à très haute vitesse : À 1 200 km/h, la moindre vibration et c’est le mal de mer assuré, version centrifugeuse.

Coût colossaux: On parle de dizaine de Trillions de dollars. À côté, le TGV, c’est une braderie.

Pour faire court : « Les obstacles sont plus haut que l’Everest, et plus profonds que la fosse des Mariannes »

Contraintes physiques et physiologiques

Accélérations et freinages : Pour éviter des malaises ou pertes de connaissance, il faudrait que l’accélération soit très progressive, si tu veux éviter que les passagers se transforment en compote. Ce qui complique la gestion du temps de trajet.

Pression acoustique : Le bruit généré par la sustentation magnétique et la moindre aspérité du tube pourrait rendre le voyage pénible, voire insupportable pour les passagers. « Le moindre défaut du tube et tu as l’impression de voyager dans une boîte de conserve secouée par un gorille ».

Effet du vide : En cas de dépressurisation soudaine du tube, la survie des passagers serait gravement compromise. La gestion de l’oxygène et des issues de secours sur des milliers de kilomètres reste un casse-tête non résolu.  » Si le tube se perce, c’est pas le masque à oxygène qui va te sauver. »

Sécurité et évacuation: Sur des distances transatlantiques, évacuer rapidement les passagers en cas de panne ou d’accident est quasiment impossible. Les scénarios de secours sont bien plus complexes que dans un avion ou un train classique. « Un pépin au milieu de l’Atlantique ? Tu restes dans ta capsule et tu pries. Les issues de secours, c’est pour les films de Spielberg. »

En résumé : rêve de milliardaire ou mirage collectif ?

L’Hyperloop, c’est le genre de projet qui fait rêver les journalistes et les ingénieurs insomniaques.

Mais pour l’instant, c’est surtout un concept qui tient sur le papier que du vrai train.

Les obstacles techniques, financiers et sécuritaires sont tels que, sauf miracle ou intervention divine, on n’est pas près de commander un ticket Londres-New York version Hyperloop.

Science-fiction, vous avez dit science-fiction ? Oui, et avec supplément pop-corn.

« PAKA PAKA! »

James D.Touati
The Wolf of Zurich