Plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté jeudi à travers la France pour dénoncer la politique économique menée sous Emmanuel Macron et les coupes budgétaires redoutées de la part du futur gouvernement de Sébastien Lecornu malgré le renversement de l'ex-Premier ministre François Bayrou. Antifa sera désignée comme organisation terroriste par les États-Unis, a annoncé le président Donald Trump après minuit le 18 septembre, alors qu'il était en visite au Royaume-Uni. L’administration Trump a demandé jeudi à la Cour suprême d’autoriser la révocation de Lisa Cook, membre du conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale. Les conflits sont plus que jamais présents et alors?

Les marchés des actions européennes se prélassent au soleil: à  Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,87%, le Le Footsie britannique a avancé de 0,29% et le Dax allemand a progressé de 1,33%. Même l’indice suisse,, le SMI, montre une performance positive. Dans le camp des poids lourds helvétiques, Nestlé (+0,5%) et Roche (+0,4%) et Novartis (+0,1%) ont gagné plus ou moins nettement du terrain. Dans les marchés européens signalons Continental qui a plongé de 21,98% alors que le fabricant allemand de pneus s’est séparé de sa division automobile, baptisée Aumovio, qui a fait son entrée à la Bourse de Francfort à 35 euros par action. Par contre, le cours de Novo Nordisk reprend du poids. L’action a grimpé de 6,22%, le laboratoire danois assurant que sa pilule Wegovy permet une perte de poids comparable à la version injectable.

Aux Etats-Unis, la Bourse de New York a terminé dans le vert jeudi, tirant profit de la détente monétaire amorcée la veille par la banque centrale des Etats-Unis (Fed) pour atteindre de nouveaux sommets. Les trois principaux indices de la place américaine ont atteint un nouveau record: le Dow Jones (+0,27%) à 46.142,42 points, le Nasdaq (+0,94%) à 22.470,73 points et le S&P 500 (+0,48%) à 6.631,96 points. Intel s’est envolé, porté par l’annonce d’une prise de participation de son rival Nvidia d’une valeur de 5 milliards de dollars. Le titre de l’entreprise a bondi de 22,77% à 30,57 dollars, au plus haut depuis un an. L’action Nvidia a réalisé des gains plus modestes, prenant 3,49% à 176,24 dollars. Avec cet accord, Nvidia et Intel indiquent vouloir développer plusieurs générations de produits pour des centres de données, alors que le boom de l’intelligence artificielle (IA) génère d’immenses besoins en puces électroniques très performantes. Une grande partie du secteur des semiconducteurs a bénéficié de cette annonce, à l’instar de Micron (+5,56%), Qualcomm (+1,74%) et Marvell Technology (+4,58%).

Dans le secteur obligataire européen, le rendement du Bund à 10 ans a fini en hausse de 3,8 points de base, à 2,7155%, alors que le Bundestag a approuvé jeudi le budget 2025 qui ouvre la voie à de nouvelles dépenses visant à stimuler l’économie et à renforcer la défense. En France, où une mobilisation massive à l’appel des syndicats a provoqué quelques heurts, le rendement de l’OAT à dix ans a pris près de quatre points en clôture, à 3,5254%, après s’être établi brièvement au même niveau que celui de l’Italie, à 3,4755%. Le spread entre le Bund et l’OAT est resté au-dessus des 80 points de base, proche du sommet de six mois quand il avait atteint 84 pb. Le rendement du Gilt britannique à dix ans a avancé d’environ quatre points de base, à 4,665%, après la décision de la Banque d’Angleterre de maintenir ses taux et de ralentir le rythme de son programme de resserrement quantitatif.

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans monte de 3,6 points de base (pb), à 4,1121%, après les chiffres des inscriptions hebdomadaires au chômage.

Dans le secteur des changes, le dollar s’affermit, de 0,51%, face à un panier de devises de référence, après avoir chuté la veille à un creux depuis février 2022 immédiatement après la décision de la Fed. L’euro recule de 0,22%, à 1,1786 dollar, après avoir touché la veille un sommet depuis juin 2021 à 1,19185. La livre sterling s’échange à 1,3556 dollar, en repli de 0,51%, après la décision de la BoE. La monnaie britannique avait atteint mercredi son plus haut niveau depuis le 2 juillet, à 1,3726 dollar. Le yen japonais est resté stable à 148 pour un dollar.

Les matières premières n’ont pas suivi les marchés des actions. Le cuivre de référence à trois mois sur le London Metal Exchange (LME) reculait de 0,5% , après avoir touché 9’917 dollars, son niveau le plus bas depuis le 10 septembre, plus tôt dans la séance. Dans le même temps, le zinc et le nickel ont tous deux reculé de 1%, l’étain a perdu 2%, touchant son plus bas niveau depuis le 22 août, et le plomb a cédé 0,3%. L’aluminium a été le seul métal de base à progresser, gagnant 0,3% dans un contexte d’offre restreinte. Le producteur indien Hindalco Industries a annoncé jeudi avoir arrêté la production de son usine de recyclage Novelis à Oswego, dans l’État de New York, à la suite d’un incendie survenu plus tôt dans la semaine. Le marché pétrolier est en repli sur fond d’inquiétude pour l’économie américaine, la baisse des taux de la Fed ne suffisant pas à calmer les craintes alors que le marché du travail s’affaiblit et que la construction de logements aux Etats-Unis a chuté en août à son plus bas niveau en près de deux ans et demi. Le Brent reflue de 0,53% à 67,56 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,64% à 63,62 dollars.

Dans le secteur céréalier , le maïs a progressé de 0,53% mais s’apprête à enregistrer une perte hebdomadaire sous l’effet de la pression saisonnière liée aux récoltes. Le blé a ajouté 0,29 % et se dirige vers un deuxième gain hebdomadaire consécutif. Le soja lui aussi est en forme et progresse de 0,53%.

Ce matin en Asie

Le Nikkei a progressé de 0,7% pour atteindre un nouveau sommet historique à la veille de la réunion de la Banque du Japon. Sur la semaine, la hausse s’établit à 2% après un bond de 4% la semaine précédente. En Corée du Sud, le marché a cédé 0,4%, mais reste proche de ses sommets historiques. Sur la semaine, il progresse de 1,5%, soit une hausse cumulée de près de 8 % sur deux semaines. L’indice MSCI des actions Asie-Pacifique hors Japon a reculé de 0,3% vendredi, mais devrait tout de même afficher une progression hebdomadaire de 0,5%, non loin de ses plus hauts de quatre ans.