Un autre chapitre de la COP s’est refermé, et les discussions se tournent vers le bilan réel de la dernière Conférence des parties sur le changement climatique pour savoir si cette dernière a été à la hauteur de l’hyper médiatisation dont elle a fait l’objet.

Par Mike Appleby,  gérant

 

La réponse à cette dernière question est inévitablement non, mais nous avons toujours affirmé que quiconque s’attend à ce que le changement climatique soit résolu par un événement unique doit se tenir prêt à être déçu, et en fin de compte notre bilan de la COP26 affiche du bon, du mauvais et de l’entre-deux. Bien que Glasgow ait fini par se jeter des fleurs, nous continuons de penser qu’il est inévitable que les réglementations pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) se renforcent et que le monde connaîtra d’immenses bouleversements à mesure que la transition énergétique se développe.

Comme pour tout événement de ce type, la COP de cette année a été confrontée aux nombreux points de crispation habituels : le financement, bien entendu, mais aussi les inégalités en matière d’émissions entre les pays développés et les pays en développement et une marge de manœuvre qui se rétrécit rapidement à mesure que 2030 approche. Cela signifie que les priorités étaient de faire en sorte que l’objectif de 1,5 degré reste réalisable et d’accélérer la cadence des changements, en plus d’assurer la protection des communautés et des habitats naturels, de mobiliser des financements et de coopérer.

Pour commencer avec le bon côté du bilan, les niveaux de couverture médiatique sans précédent ont assurément accru la sensibilisation au changement climatique; des engagements volontaires ont également été pris pour réduire les émissions de méthane, stopper la déforestation et lancer le projet Finance for Net Zero Initiative (Initiative du monde de la finance pour atteindre la neutralité carbone) de Glasgow.Du mauvais côté, la signature d’une Déclaration mondiale sur la transition du charbon vers une énergie propre par plus de 190 parties a été modérée au dernier moment par la Chine et l’Inde et nous restons dans une situation où des pays comme les États-Unis, le Japon et l’Australie ne sont pas encore pleinement engagés en faveur de la suppression du charbon. En outre, les versements des 100 milliards de dollars par an promis pour lutter contre le changement climatique ont été continuellement retardés.

Enfin, venons-en à l’entre-deux: la priorité de la COP26 était de faire en sorte que l’objectif de 1,5 degré reste réalisable et c’est le cas, ou presque. Le réchauffement de la planète a désormais atteint 1,2°C et si nous prenons en compte le scénario le plus optimiste, qui présuppose la mise en œuvre complète de l’ensemble des objectifs annoncés, nous devrions rester en dessous de l’objectif de 2 degrés de l’Accord de Paris, à 1,8°C d’ici 2100. En étant plus terre-à-terre, les actions réelles fondées sur les politiques actuelles nous placeraient bien au-delà de l’objectif de l’Accord de Paris à ce stade, à 2,7°C, ce qui sous-entend que l’urgence est grandissante pour les COP sur le changement climatique restantes jusqu’en 2030 et suggère un renforcement des réglementations pour réduire les émissions à l’échelle mondiale au cours des prochaines décennies.

À l’image de bons nombres des chiffres qui sous-tendent nos thèmes d’investissement durable, les données relatives au changement climatique sont inquiétantes et la trajectoire des émissions de GES ne semble pas s’inverser, les émissions de dioxyde de carbone dans l’atmosphère continuant d’augmenter. Le monde continuera de dépendre d’une énergie abondante et bon marché pour soutenir notre mode de vie moderne et ce sont actuellement les combustibles fossiles qui nous fournissent 80% d’énergie primaire, qui, fait révélateur, est toujours mesurée en termes de tonnes d’équivalent pétrole.

En grattant la surface, les traces de la transition énergétique en cours sont toutefois visibles et nous insistons constamment sur le fait que le changement est à la fois non linéaire et a tendance à se produire rapidement: lorsqu’une meilleure alternative, moins chère, est découverte, elle remplace rapidement le système en place. L’intensité des émissions de GES décroît dans l’ensemble des plus grandes économies depuis 30 ans, la Chine ayant fait les progrès les plus notables où les émissions par unité de PIB ont diminué de plus de la moitié.

Parallèlement, les innovations en matière de technologies renouvelables, du solaire en passant par l’éolien jusqu’aux batteries lithium-ion, et leur mise en œuvre à grande échelle ont réduit leur coût, ce qui s’est traduit par une fantastique croissance de la demande. Ceci a été accompagné d’un effondrement de la demande dans les secteurs émettant beaucoup de CO2: la production d’électricité à partir du charbon aux États-Unis a chuté de 61 % depuis 2008, par exemple.

Dans le processus de gestion des stratégies Liontrust Sustainable Future, nous parlons d’une pyramide interconnectée qui entraîne des changements structurels, pyramide composée de la science qui améliore la compréhension d’une problématique, de la société qui appelle au changement, des gouvernements qui définissent des politiques et des entreprises qui développent des solutions. De notre point de vue, ces entreprises disposent de deux avantages que le marché comprend mal: une forte croissance et moins de concurrence.Fait encourageant, le cheminement vers la neutralité carbone ne nécessite pas d’inventions extraordinaires : nous nous dirigeons, par exemple, vers une augmentation de 25 % de l’énergie solaire, vers 60 % de véhicules électriques dans les ventes automobiles mondiales et vers la neutralité carbone de tous les nouveaux bâtiments prêts d’ici 2030.

Comme nous le soulignons depuis le lancement des fonds Sustainable Future en 2001, la réduction nécessaire des émissions de CO2 aura une incidence sur l’ensemble de l’économie, notamment sur notre système énergétique et sur la manière dont nous chauffons ou refroidissons les bâtiments, tout en provoquant également des transformations dans les transports, les processus industriels, l’agriculture et l’utilisation des terres. Bon nombre de nos thèmes durables sont liés à l’abandon des combustibles fossiles, notamment l’efficacité énergétique et industrielle, les énergies renouvelables et les économies circulaires, mais aussi la manière dont nous construisons les villes, dont nous nous nourrissons et dont nous finançons les investissements nécessaires pour permettre une transition rapide.

Cette transition vers une économie très bas-carbone aura également un très fort impact sur les performances des investissements : les entreprises participant à cette transformation devraient être florissantes tandis que celles qui se trouvent du mauvais côté de la transition courent le risque de connaître un déclin durable. Nous continuons d’investir aux côtés des gagnants, d’éviter les perdants et de dialoguer avec les entreprises afin de promouvoir des objectifs de décarbonation plus ambitieux dans le cadre de notre programme 1.5 Degree Transition Challenge.

 


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