Nous avons assisté à des chutes des cours de 25 % et plus dans un laps de temps très court. Il s’agit de la vente massive la plus rapide de l’histoire de l’économie moderne.

Par Luca Carrozzo, responsable adjoint des placements au sein de la Banque CIC

 

L’économie mondiale affichait une croissance solide jusqu’à la fin 2019, soutenue par la fin prévisible du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine.

Mais la crise du coronavirus a considérablement assombri le tableau. Elle entraînera des pertes de production qui pèseront sur les bénéfices des entreprises.

La Bourse a réagi en conséquence.

« Les investisseurs ayant un horizon de placement à long terme devraient saisir l’occasion qui leur est offerte aujourd’hui de faire des investissements à moindre coût, car nous pensons que l’économie mondiale se redressera à moyen terme. »

Toutefois, à court terme, le vieil adage boursier «On n’attrape jamais un couteau qui tombe» est un conseil judicieux. Il est quasiment impossible de savoir à quel moment un mouvement de correction atteint son niveau le plus bas. La situation actuelle donne naissance à des opportunités d’investissement très intéressantes pour ceux qui ont un horizon de placement à long terme. Selon nous, on peut à présent commencer à se constituer progressivement un portefeuille d’investissement.

Lorsqu’il s’agit de décider dans quelle classe d’actifs il vaut mieux investir, nous continuons à être du côté des actions. Le rendement des obligations est trop faible par rapport au risque qu’elles engendrent et les classes d’actifs alternatives sont, pour certaines, extrêmement volatiles, comme nous avons par exemple pu le constater avec le pétrole ces dernières semaines. Les actions sont certes elles aussi volatiles, mais leur volatilité est compensée par les rendements. Comme nous ne savons pas si le mouvement de correction actuel a atteint son niveau plancher, nous recommandons d’investir progressivement.

Un plan d’épargne bien planifié est optimal pour cette stratégie. Même si le tableau est quelque peu troublé en temps de crise, le passé a montré que même les pires crashs boursiers finissent pas être surmontés. L’économie mondiale retrouvera la voie de la croissance et les marchés rattraperont les baisses des cours essuyées ces dernières semaines. Toutefois, cela ne se fera pas en quelques semaines. Les canaux numériques des banques sont plus demandés que jamais. Le «contact client numérique» permet de poursuivre les échanges même dans une situation telle que celle que nous vivons actuellement.

« Les canaux numériques comme clevercircles aident les clients à rester disciplinés dans ces moments difficiles, à ne pas perdre de vue leurs objectifs et à toujours rester bien informés. »

Nous devons maintenant tout d’abord quantifier les dommages. À quel point l’économie a-t-elle réellement souffert du Lockdown? Une chose est sûre: les banques centrales, mais aussi les États se sont déclarés prêts à soutenir l’économie, ce qui a permis aux marchés boursiers de reprendre souffle brièvement. Nous pensons que les banques centrales maintiendront des taux d’intérêt bas dans les prochaines années et que les États changeront leur politique fiscale. Selon nos estimations actuelles, la croissance en Suisse sera clairement négative en 2020 et l’économie suisse se redressera progressivement à partir de 2021.