Combien d'argent devriez-vous investir dans des TIPS à 30 ans pour préserver 1 000 dollars de pouvoir d'achat?

Le graphique ci-dessous montre un profond changement dans le paysage de l’investissement. Il y a deux ans à peine, si un épargnant souhaitait téléporter 1’000 dollars de pouvoir d’achat dans 30 ans, au plus bas des rendements réels à -0,5%, il devait allouer 1 190 dollars en TIPS. Depuis peu, la vie est plus facile: avec des rendements réels en nette augmentation (2,3%), le même objectif peut être atteint en y allouant seulement 490 dollars.

2023.11.24.TIPS
Source : Calculs de Ruffer

ces dernières semaines, et les prix ont déjà évolué depuis que le portefeuille Ruffer a pris une position proche de 10% sur les TIPS américains à dix ans en octobre.

Est-ce donc le début de la fin du marché baissier des obligations?

L’année dernière, l’ensemble du marché obligataire américain a connu sa pire année depuis 1871, et les bons du Trésor américain sont en passe de connaître trois années consécutives de rendements négatifs, ce qui ne s’était jamais produit. Tout le monde a pu constater que les dernières années ont été terribles pour les obligations.

Pourquoi? C’est en fait une histoire de grève des acheteurs et de gouvernements occidentaux en faillite, mais les justiciers obligataires sont de retour, etc. L’histoire commencerait sans doute sur une scène de crime et ce serait l’ETF des obligations d’État américaines à long terme (au code boursier TLT) qui a perdu plus de 50% par rapport à son plus haut niveau de 2020.

Aujourd’hui, les investisseurs peuvent prêter au gouvernement américain pour un rendement réel garanti de 2,3%. Ils gagneront ainsi 2,3% plus l’inflation, quelle qu’elle soit, chaque année, pendant toute la durée de l’obligation, si elle est détenue jusqu’à son échéance. Il s’agit là d’un véritable défi pour tous les autres actifs risqués des portefeuilles. Un rendement certain dans un monde incertain – un argument valable à long terme pour détenir des obligations indexées sur l’inflation.

Mais c’est le pire des scénarios. Des raisons cycliques et à court terme viennent justifier l’intérêt de détenir des obligations indexées sur l’inflation et des obligations classiques. On peut même dire qu’il s’agit d’un argument plus convaincant.

Notre hypothèse de base est que l’économie et les marchés sont trop endettés et trop financiarisés pour supporter des taux nominaux de 5% et des taux réels supérieurs à 2% pendant une période prolongée.

Dans ce scénario, l’économie mondiale entre en récession ou les marchés en crise, et une combinaison de baisses de taux et de fuite vers les valeurs refuges fait baisser les rendements obligataires, ce qui augmente mécaniquement la valeur du capital. Une baisse de 2 % des taux d’intérêt pourrait générer un rendement total de plus de 20% pour les obligations à 10 ans. Les investisseurs pourraient alors vendre ces obligations et se tourner vers des actifs massacrés, assurant ainsi des conditions de rendement pour la période suivante.

Une caractéristique moins connue, et encore moins bien comprise des obligations, est la convexité. Dans la pratique, la convexité signifie qu’à partir des rendements actuels, le gain lors d’une baisse des taux est nettement plus important que la perte lors d’une hausse des taux. Autrement dit, face, vous gagnez, pile, vous ne perdez pas autant.

Enfin, du point de vue du portefeuille, combien de temps les actions peuvent-elles continuer à ignorer la hausse des taux?

La hausse des rendements a peut-être semé les graines de sa propre destruction – les décalages longs et variables de la politique monétaire continuent de faire effet. Les signes sont de plus en plus visibles que les taux d’intérêt élevés causent des dommages sur les marchés financiers (petites capitalisations et banques en difficulté, assèchement du private equity et du venture capital) et maintenant aussi dans l’économie réelle (augmentation des impayés des entreprises, baisse des offres d’emploi et taux d’intérêt des emprunts immobiliers très élevés). Toute trajectoire impliquant des rendements obligataires encore plus élevés est très probablement synonyme de souffrance pour les marchés dans des domaines contre lesquels nous sommes protégés.

 

Source : Calculs de Ruffer


Les opinions exprimées dans cet article ne constituent pas une offre ou une sollicitation pour l’achat ou la vente d’un investissement ou d’un instrument financier, y compris des intérêts dans l’un des fonds de Ruffer. Les informations contenues dans cet article sont basées sur des faits et ne constituent pas une recherche en investissement, un conseil en investissement ou une recommandation personnelle, et ne doivent pas être utilisées comme base pour une décision d’investissement. Les références à des titres spécifiques sont incluses à des fins d’illustration uniquement et ne doivent pas être interprétées comme une recommandation d’achat ou de vente de ces titres. Cet article ne tient pas compte des objectifs d’investissement, des besoins particuliers ou de la situation financière d’un investisseur potentiel. Cet article reflète uniquement les opinions de Ruffer à la date de publication, ces opinions sont susceptibles d’être modifiées sans préavis et Ruffer n’assume aucune responsabilité quant aux opinions émises. Pour les investisseurs européens: Cette communication marketing est émise par Ruffer S.A. qui est autorisée par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution et réglementée par l’ACPR et l’Autorité des Marchés Financiers. ©2023 Ruffer S.A. 103 boulevard Haussmann, 75008, Paris Lire la clause de non-responsabilité. Pour les investisseurs hors Europe: Cette communication marketing est émise par Ruffer LLP qui est autorisé et réglementé par la Financial Conduct Authority au Royaume-Uni et est enregistré en tant que conseiller en investissement auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis. L’enregistrement auprès de la SEC n’implique pas un certain niveau de compétence ou de formation. Ruffer LLP 2023, une société enregistré en Angleterre sous le numéro de partenariat OC305288. 80 Victoria Street, Londres SW1E 5JL. Pour les investisseurs institutionnels américains : les titres sont proposés par l’intermédiaire de Ruffer LLC, membre de la FINRA. Ruffer LLC opère sous le nom de Ruffer North America LLC à New York . Plus d’informations