La vague en cours de demande institutionnelle pour le Bitcoin prend toujours plus d'élan, ce qui pourrait amener le cours du BTC vers de nouveaux records dans les semaines à venir.
Derrière cet élan, de plus en plus de signaux indiquent que le gouvernement américain pourrait bientôt devenir actif sur le marché. Selon Alex Thorn, analyste chez Galaxy, il est en effet «très probable» qu’une stratégie officielle pour développer la réserve de Bitcoin nationale soit annoncée encore cette année. Le président Trump avait signé à cet effet un décret au printemps. Des discussions au sein du gouvernement et diverses ébauches de lois laissent à penser qu’une telle stratégie est bel et bien en train de se concrétiser.
Des signaux positifs se retrouvent aussi au niveau technique du marché: les analystes attirent l’attention sur l’écart sur les contrats à terme CME qui sera clos à $117’000 et voient de nouveaux sommets à portée. Le trader BitBull parle de «dynamique extrêmement forte» avec une percée possible à 2-3 semaines.
Le co-fondateur de Material Indicators Keith Alan va dans le même sens en rappelant la demande pour les ETFs Bitcoin qui continue d’être élevée. En effet, $2.3 milliards ont afflué dans ces fonds en 5 jours seulement la semaine dernière.
Le vétéran de Wall Street Jordi Visser s’attend à ce que les allocations institutionnelles dans le Bitcoin augmentent de façon significative d’ici la fin de l’année. La valeur des BTC détenus par des entreprises cotées a également atteint un nouveau record à plus de $117 milliards. Et selon Visser, ce n’est «que le début».
Le marché des stablecoins atteint $300 milliards
Selon CoinMarketCap, le marché des stablecoins a franchi le cap des $300 milliards pour la première fois.

La semaine passée, Tether a également annoncé un nouveau stablecoin, l’USAT, qui s’adressera au marché régulé américain. Bo Hines, un ancien conseiller de Trump, prendra la tête de ce projet qui sera conçu pour se conformer à la nouvelle loi GENIUS.
La dimension politique est indubitable: ces stablecoins sont des instruments géopolitiques visant à asseoir la suprématie du dollar, un narratif qui n’a pas échappé au reste du monde, notamment en Chine et en Russie.
Les stablecoins continuent donc leur route pour devenir la monnaie numérique du 21ème siècle, une course qui suit les règles de la politique monétaire globale: qui régule contrôle. Les tokens en soit deviennent de plus en plus interchangeables, avec l’apparition dans les discussions du terme «tickerlessness». Ce qui compte est l’accès au marché et l’intégration géopolitique, et le projet USAT montre exactement comment cet enchevêtrement de régulation, d’infrastructure et de politique se déroule. Les utilisateurs soucieux de la souveraineté de ce qu’ils utilisent devront rester attentifs à ce qu’ils choisissent.
Les stratégies de trésorerie BTC vs ETH
De plus en plus de sociétés et d’états incluent les cryptos dans leurs stratégies de trésorerie. Tandis que Bitcoin est établi comme or numérique, Ethereum gagne en importance grâce à son rendement de staking et les possibilités offertes en finance décentralisée.
Bitcoin reste l’actif de réserve préféré, avec 1 million de BTC actuellement détenus par des entreprises et des gouvernements, dont les États-Unis avec leur « Strategic Bitcoin Reserve » définie cette année.
La forte liquidité, l’adoption globale et l’offre limitée sont autant d’avantages qui font de Bitcoin l’outil favori de préservation du capital, malgré sa nature volatile.
ETH en revanche est plus utilisé comme un outil productif, grâce à son rendement de staking qui oscille autour des 3% par année.
L’intégration dans les écosystèmes DeFi, la tokénisation d’actifs et les nouvelles structures ETF sont autant de facteurs qui renforcent le choix d’Ethereum comme actif de trésorerie. Avec 4.91 millions d’ETH ($21.28 milliards) en mains institutionnelles, ETH est en vogue auprès des organisations.
Le CEO de Galaxy Mike Novogratz parle d’une «phase de consolidation» pour Bitcoin, notamment parce que les entreprises adoptent de plus en plus d’altcoins. Bitmine mais également Forward Industries avec son offensive sur Solana sont des exemples de cette tendance.
Mais le CEO de Nakamoto David Bailey met en garde contre un «narratif dilué» si des altcoins risqués sont ajoutés dans des trésoreries avec des motivations court-termistes.
Des acteurs clés poursuivent donc désormais des modèles de trésorerie doubles, incluant BTC et ETH dans leurs réserves. Alors que Bitcoin offre de la stabilité à long terme, Ethereum offre du rendement et un accès à l’innovation. La décision entre les deux actifs dépend de l’objectif : BTC est le choix de la préservation de capital, tandis qu’ETH est celui du rendement. La combinaison des deux a donc de beaux jours devant elle.