PEUGEOT-CITROËN FIAT: une fusion pour donner naissance au 4e constructeur automobile mondial

Olivier de Berranger

L’actu

Fiat et Peugeot-Citroën qui occupent respectivement la 10e et la 11e places du palmarès mondial des constructeurs automobiles ont annoncé leur fusion à parts égales. Après Daimler-Chrysler (1998), Renault-Nissan (1999) et PSA-Opel (2017), cette nouvelle union entre géants pourrait être le début d’un mouvement de consolidation du secteur.

 

Notre analyse

Clément Inbona

La nouvelle entité sera détenue à 50-50 par les actionnaires des deux groupes et dirigée par le tandem Carlos Tavares, CEO de Peugeot, et John Elkann, Président de Fiat. Si l’opération parvient à son terme, le nouvel ensemble sera le 4e constructeur mondial en volume avec 8,7 milliards de véhicules sous les marques Fiat, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot et Vauxhall et 3e en revenus.

Ce rapprochement fait sens tant les investissements nécessaires pour financer la transition vers l’électrique et la voiture autonome sont colossaux. Les synergies estimées à 3,7 milliards d’euros par an devraient donc concerner la R&D et l’optimisation des coûts de production. Elles seront également d’ordre géographique – PSA réalise 88% de son chiffre d’affaires en Europe et Fiat en réalise 66% aux Etats-Unis – et concerneront les produits. Fiat profiterait d’autant plus de ce rapprochement qu’il est en retard par rapport à Peugeot sur les véhicules hybrides et électriques et qu’il n’aurait vraisemblablement pas pu assumer seul ces besoins d’investissement.

 

En conclusion

Les défis sont nombreux au niveau de la fusion – intégration, mise en place des synergies, changement de culture – comme de l’activité, après une année 2019 difficile pour l’automobile. Mais à plus long terme, la transition vers le véhicule électrique autonome recomposera probablement profondément le paysage automobile mondial, sous forme de fusions, d’alliances ou de partenariats avec des fournisseurs d’énergies.

 


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