AIR LIQUIDE: au sein d’un consortium de fleurons de l’industrie française, le groupe se mobilise pour lutter contre le Covid-19.

Olivier de Berranger

L’actu

AIR LIQUIDE s’est engagé au sein d’un consortium d’industriels constitué par le gouvernement français pour produire davantage de respirateurs, aux côtés de PSA, Schneider Electric et Valeo.

 

Notre analyse

Clément Inbona

Le groupe français n’avait pas donné de guidances précises pour 2020 comme à son habitude, se disant «confiant dans sa capacité à augmenter à nouveau sa marge opérationnelle et à réaliser une croissance du résultat net, à change constant». Une déclaration formulée sous réserve de la maîtrise de la situation sanitaire. Depuis la formation du consortium, la seule nouvelle communiquée, par la division Santé, indique avoir mis en place une ligne d’assemblage supplémentaire pour doubler sa production de ventilateurs de réanimation en mars, la tripler en avril et la quadrupler en mai.

En dehors de la division santé qui devrait bénéficier, à la marge, de ce surcroît de demande, les autres divisions du groupe présentent des niveaux de résilience variables, comme on a pu le constater après la crise de 2008. L’activité gaz et services–96% du chiffre d’affaires à ce jour–s’était contractée de 4,8% en 2009, tandis que l’activité «grande Industrie» qui bénéficie de contrats de long terme avait baissé de seulement 1%. L’exposition sectorielle a évolué plutôt favorablement depuis 2009. La santé représentait 17% du chiffre d’affaires en 2019, contre 15% en 2009, l’électronique 9% contre 8% et la division «industriel marchand» 44% contre 35%: considérée comme la plus cyclique des activités, elle s’est concentrée sur des marchés finaux, qui le sont moins comme «Food & Pharmacie».

En conclusion

AIR LIQUIDE présente un profil plus résilient qu’au lendemain de la crise de 2008. Ses activités ne seront pas pour autant épargnées par la crise, avec des impacts très différents selon les divisions, qui tiennent compte des différences de modèle économique et d’expositions sectorielles. Le redémarrage de l’activité dépendra également de la décision des clients de suspendre ou non leurs investissements en gaz industriels.

 

Rédaction achevée le 03.04.2020


Les informations communiquées sont le résultat de recherches internes réalisées par l’équipe de gestion dans le cadre de son activité de gestion d’OPC et non d’une activité d’analyse financière au sens de la réglementation.

Cette analyse est fondée sur la base des meilleures sources en notre possession et issues d’informations publiques. Elles n’engagent aucunement La Financière de l’Echiquier et ne sont pas constitutives d’un conseil en investissement