WORLDLINE & INGENICO, un rapprochement attendu.

Olivier de Berranger

L’actu

Le spécialiste français des paiements électroniques WORLDLINE a annoncé la semaine dernière l’acquisition d’INGENICO, spécialiste des terminaux de paiements. Un mariage destiné à créer le 4e acteur mondial des services de paiement. L’opération est amicale, soutenue par les dirigeants et les actionnaires des deux groupes.

 

Notre analyse

Clément Inbona

La consolidation du secteur des paiements en Europe était attendue. Ce premier rapprochement fait également sens en termes de synergies de coûts (250 millions d’euros) et du changement de profil de croissance du groupe (autour de 10-12% par an à terme vs 7-8%) et de marge d’EBITDA (35% à terme vs 26% en 2019). Le nouvel acteur, fort d’un chiffre d’affaires de 5,3 milliards d’euros et d’un EBITDA d’1,2 milliard, prendra la place de leader européen, loin devant le numéro 2, NETS.

Cette opération consolide également la position de WORLDLINE en Allemagne, 1er marché européen des paiements. Elle permettra de plus d’accroître à la fois la croissance organique et les marges des différentes plateformes de paiement acquises par INGENICO (Bambora, Ogone, Easy Cash…) mais peu valorisées et intégrées par le groupe. Enfin, la nouvelle entité pourrait revoir sa stratégie commerciale pour ses terminaux de paiement, en abandonnant la vente de matériel physique pour se tourner vers la vente d’abonnements tout inclus, par exemple.

 

En conclusion

Une opération transformante pour WORLDLINE qui exigera un important travail de rationalisation et d’intégration des plateformes techniques, estimé à 3 ans minimum. Le jeu en vaut néanmoins la chandelle puisque la création de valeur attendue devrait permettre au groupe de conserver un bilan solide et de reluer le bénéfice par action dès la première année.


Les informations communiquées sont le résultat de recherches internes réalisées par l’équipe de gestion dans le cadre de son activité de gestion d’OPC et non d’une activité d’analyse financière au sens de la réglementation.

Cette analyse est fondée sur la base des meilleures sources en notre possession et issues d’informations publiques. Elles n’engagent aucunement La Financière de l’Echiquier et ne sont pas constitutives d’un conseil en investissement.