MYNARIC, ou la croissance fulgurante de la communication laser entre satellites

L’actu

Rolando Grandi, CFA, Gérant d’Echiquier Artificial Intelligence
Rolando Grandi, Fund Manager

Le spécialiste allemand des communications laser entre satellites connaît une croissance fulgurante tirée par la demande de ces communications de longue distance sécurisées.

Notre analyse

Fondée en 2009, l’entreprise basée à Munich et aux Etats-Unis n’en est qu’à ses débuts et nous sommes déjà convaincus de son très fort potentiel de croissance.

Alors que la fréquence radio atteint aujourd’hui ses limites techniques, la communication laser est en plein essor. Si les systèmes actuels de MYNARIC offrent un débit de 10 gigabits par seconde, la société cherche à atteindre 100 gigabits par seconde, soit une latence encore plus faible et une meilleure couverture. La communication laser utilise une fréquence électromagnétique bien supérieure à celle des technologies de fréquence radio habituelles.

Pouvant être interceptées et requérant une licence d’utilisation onéreuse, ces dernières tendent à être remplacées par les communications laser, devenues l’équipement préférentiel des satellites.

MYNARIC pourrait selon nous remporter de substantiels contrats et gagner en visibilité. La société a participé à la fin de l’été à l’appel d’offres de l’Agence de Développement Spatial américaine (SDA), en quête de constructeurs de satellites, afin de créer dès 2024 une constellation d’au moins 126 satellites de communication en orbite basse. Tous les satellites doivent être interopérables et capables de partager des données via des liaisons inter-satellitaires, ce que MYNARIC peut offrir. La SDA annoncera les acteurs retenus au plus tard en janvier 2022. MYNARIC devrait selon nous être l’un deux, compte tenu de son avance technologique.

Par ailleurs, le géant SpaceX, qui a annoncé son intention d’équiper tous les satellites Starlink de terminaux lasers, devrait développer cette nouvelle compétence en interne. Cependant, cette annonce ouvre la voie aux autres opérateurs satellites, propulsant MYNARIC en bonne position pour capter une grande partie de cette demande. De plus, les bateaux, avions, drones ou éoliennes pourraient bientôt disposer de ces terminaux laser de communication satellites de manière croissante. Ce type d’équipement aurait par exemple pu éviter de perdre la trace du vol 370 de la Malaysia Airlines en 2014.

Conclusion

Le management de MYNARIC prévoit de fabriquer 2’000 unités laser par an au sein de son usine historique, avant d’investir dans d’autres usines en fonction des contrats obtenus. Nous suivons avec intérêt l’évolution de ce que nous considérons comme une pépite européenne qui a déjà fortement gagné en maturité depuis son entrée en Bourse en octobre 2017.

 


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