La semaine dernière aura été positive pour la plupart des places financières, soutenues une fois de plus par Wall-Street, les valeurs technologiques et la perspective de futurs assouplissements monétaires aux Etats-Unis. Avec la faiblesse du marché de l'emploi américain, la première baisse de taux de la Fed de 25 points de base a été accueillie favorablement, même si la Réserve Fédérale semble moins agressive que ne le souhaiterait le marché et Donald Trump. L'ambiance actuelle reste positive, sous le signe d'une certaine volatilité.

Matières premières

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Énergie: Malgré trois séances consécutives de baisse, le prix du baril est resté plutôt stable en données hebdomadaires. Les frictions géopolitiques et les craintes de surabondance se neutralisent toujours, ce qui explique le surplace des cours. La pression reste importante sur le secteur énergétique russe. L’UE envisage un nouveau paquet de sanctions ciblant l’énergie pour réduire les ressources financières de Moscou et l’inciter à négocier un cessez-le-feu en Ukraine. Mais tout comme les récentes attaques ukrainiennes sur les infrastructures énergétiques russes, ces sanctions ont tendance à soutenir les prix du pétrole alors que Donald Trump appelle au contraire à une baisse des prix pour faire pression sur Moscou. Au niveau des cours, le Brent s’échange autour de 66,80 USD, contre 62,60 USD pour le WTI.

Métaux: À Londres, la tonne de cuivre se stabilise à 9’940 USD (prix cash). Le métal rouge repasse ainsi sous la ligne des 10’000 USD, pénalisé par un redressement du dollar américain ainsi que des inquiétudes sur la demande chinoise. Dans le registre des métaux précieux, l’or poursuit sa progression. La baisse des taux de la Fed n’a toutefois pas suscité un grand enthousiasme sur les prix de l’or puisque celle-ci était largement anticipée. Le métal doré a inscrit un nouveau record historique à 3’707 USD.

Produits agricoles: Rien à signaler du côté de Chicago où le blé et le maïs consolident. Le blé a grignoté un peu de terrain à 524 cents pour le contrat échéance décembre 2025 tandis que le maïs a fait du surplace à 425 cents (toujours pour le contrat décembre 2025). Les prix des céréales évoluent à des niveaux historiquement bas en raison de récoltes importantes aux Etats-Unis.

Macroéconomie

Macro: Hissez haut! A leur manière, les marchés actions célèbrent la baisse de 25 points de base des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine, c’est-à-dire en enchaînant les records historiques. Pour une fois, tous les compartiments se joignent à la fête à l’image des smalls et des mid-caps qui peinaient jusqu’à présent face aux large-caps. Cette pluralité est la bienvenue et invite à une poursuite du mouvement ascendant au cours des prochains mois d’autant que plusieurs baisses de taux devraient suivre. Justement, le compartiment obligataire est comme de coutume un peu moins euphorique à l’image du 2 ans aux Etats-Unis qui se maintient au-dessus de son support clé à 3.50% qui pourrait céder à la faveur d’une baisse de l’inflation et/ou d’une poursuite de la dégradation du marché du travail. Dans ce second cas, cela pourrait par contre finir par peser sur les indices actions.

Crypto: le bitcoin (BTC) se stabilise autour de 116 260 dollars cette semaine. Deux annonces majeures ont marqué la cryptosphère: d’abord la plateforme de paris prédictifs Polymarket, qui a obtenu le feu vert de la CFTC pour opérer à nouveau aux États-Unis après son bannissement en 2022. L’entreprise prépare une levée de fonds massive, susceptible de porter sa valorisation à 10 milliards de dollars. Ensuite, Google a annoncé un partenariat avec Coinbase et Ethereum pour développer les paiements en stablecoins grâce à l’intelligence artificielle. Les autres cryptomonnaies évoluent elles aussi dans la stabilité: l’ether (ETH) reste proche de 4’500 dollars, le XRP autour de 3 dollars et Solana (SOL) à 240 dollars.

Après une série intense d’annonces de banques centrales, cette semaine sera marquée par un certain retour au calme. Il y aura malgré tout quelques temps forts macroéconomiques, dont les indicateurs d’activités PMI du mois de septembre dans leur version préliminaire pour les grandes économies (mardi), les commandes de biens durables et la dernière lecture du PIB américain du 2e trimestre (jeudi), puis l’inflation PCE d’août aux Etats-Unis (vendredi). L’agenda des grandes sociétés ne comprend plus que quelques noms comme Micron et H&M, en attendant la prochaine série des résultats du 3e trimestre, dont la saison débutera lors de la semaine du 13 octobre.