L’an passé, en 2018, les gérants suisses n’ont pas échappé aux tourments qui ont accablé les investisseurs sur les marchés financiers. Privés d’échappatoire, ils ont vu leurs performances se dégrader inexorablement par rapport aux bons résultats obtenus en 2017.

Nicholas Hochstadter, CEO Investment by Objectives

Les trois indices de référence compilés par Performance Watcher pour la deuxième année consécutive indiquent très clairement les difficultés auxquelles ont été confrontés les gérants suisses. Pour rappel, l’application Performance Watcher est une plateforme en réseau qui permet à ses participants, des investisseurs professionnels et privés, d’évaluer et de suivre la performance de leurs portefeuilles en les comparant avec les autres portefeuilles de même budget de risque.

A l’heure actuelle, plus de 10’000 portefeuilles sont comparés et supervisés selon de nombreux profils de risque et monnaies de référence. La valeur totale des actifs supervisés approche désormais les 25 milliards de CHF. Les résultats des trois indices principaux en CHF, calculés à partir de l’agrégation de ces données, sont détaillés ci-après.

Dans la catégorie « risque faible », l’indice Performance Watcher Low Risk affiche donc en 2018 une performance de – 5.79% pour une volatilité de 3.57%. Dans la catégorie « risque moyen », l’indice Performance Watcher Mid Risk affiche une performance de -8.09% pour une volatilité de 5.06%. Et enfin, dans la catégorie « risque élevé », l’indice Performance Watcher High Risk affiche une performance de -10.36% pour une volatilité de 10.74%. A titre de comparaison, les actions monde en CHF ont dégagé en 2018 un rendement de -8.56% pour une volatilité de 13.75%.

« De toute évidence, les gérants suisses n’ont pu éviter de subir la déroute des marchés financiers où toutes les classes d’actifs, à de rares exceptions près, ont affiché l’an passé des rendements négatifs, souligne Nicholas Hochstadter, CEO de Performance Watcher. Dans un pareil environnement, les investisseurs «long-only» ont été directement exposés à la chute des places financières. Les années précédentes, les gérants avaient pris davantage de risques sur la part obligataire. Ils s’y sont encore essayés en 2018 mais cette prise de risque supplémentaire s’est malheureusement traduite par des pertes additionnelles.

Sur l’ensemble des gérants regroupés au sein de la plateforme Performance Watcher, trois se sont plus particulièrement distingués en 2018. Ils terminent en effet premiers de leur catégorie respective. Dominique Blanchard et Christian Fanti, de VCT Vector Gestion, l’emportent à l’indice Low Risk, avec un rendement de -4.16% pour une volatilité de 2,43%. Martina Müller-Kamp, de la Banque Cantonale des Grisons, l’imite à l’indice Mid Risk avec un rendement de -6.26% pour une volatilité de 6.20%. Enfin, le binôme Benoît Mandosse-François von Engelbrechten pour Dominicé, termine en tête de l’indice High Risk, avec un rendement de -6.13% pour une volatilité de 8.11%.