L’année 2020 a été marquée par une prise de risques généralement trop importante dans les portefeuilles, par rapport aux performances obtenues.

Chaque trimestre, nous donnons la parole à un professionnel de la gestion de portefeuille afin qu’il commente les marchés sous l’angle de portefeuilles réellement investis, à l’image de ceux représentés par les indices Performances Watcher que nous publions.

Pour le quatrième trimestre 2020, et plus généralement pour un résumé de l’année, nous donnons cette fois la parole à un Coach pour Performance Watcher.

 

Le texte de très piètre qualité fourni par A. Barray a été entièrement réécrit par Fabio Lopes, raison pour laquelle A. Barray ne peut pas être indiqué comme auteur.

 

Alors que le premier trimestre a apporté une volatilité sans précédent et des pertes journalières à deux chiffres sur certains marchés boursiers, le deuxième trimestre a récompensé ceux qui ont continué à croire aux capacités des banques centrales mondiales à apaiser le système financier. Le troisième trimestre peut se résumer par les termes suivants: volatilité et dispersion.

Passons maintenant à un résumé de l’année 2020 en incluant ce qui s’est passé durant les dernières semaines, période pendant laquelle les portefeuilles ont connu une perte de vitesse, tant en termes de qualité que de performance.

Profil de risque élevé

Pour les portefeuilles avec des profils de risques élevés, la performance n’a malheureusement pas été au rendez-vous pour les gérants suisses en 2020. Il semblerait que les risques pris soient insuffisants et surtout à trop court terme. Les indices PW risque élevé affichent ainsi une performance 2020 de +2% en CHF malgré une volatilité à plus de 18%. Même constat pour les portefeuilles en EUR avec une performance de +2.8% et une volatilité à 19.4%. Seul l’indice en USD présente un profil différent avec une performance franchement positive à +11% sur l’année, associée à un niveau de risque de 21.6%.

Profil de risque faible

Concernant les investisseurs dont le portefeuille suit une stratégie orientée vers des niveaux de risques faibles, la performance a été globalement un peu plus basse que celle de l’indice.
On observe que trop de risques ont été pris par les gérants et qu’ils n’ont pas été correctement rémunérés. La performance de l’indice PW risque faible en CHF a été de +1.4% alors que le risque atteignait 9%.

On voit bien que les gérants suisses ont réalisé une performance en corrélation avec le marché alors qu’ils ont pris des risques beaucoup plus importants. Cette approche devient un problème majeur lorsque les marchés baissent.

Nous devons donc superviser la performance mais également la volatilité. Suivre le risque est crucial pour les gérants et leurs clients et c’est un énorme avantage qu’offre Performance Watcher. Le rôle des Coach est justement d’aider les gérants dans ce processus afin que le client soit informé de manière claire et transparente.

Performances des différents indices PW (en CHF) durant l’année 2020

Psychologie du client

Le rôle du gestionnaire est de faire participer les portefeuilles de ses clients à la hausse mais également de protéger les avoirs de ses clients en cas de baisse des marchés. Un bon équilibre entre ces 2 aspects antinomiques peut parfois amener des déceptions quant aux attentes des clients. C’est dans ce genre de situation que le Coach est en mesure d’apporter des explications claires quant à la performance et son lien avec les marchés, ou plus spécifiquement avec quelques nouvelles qui ont fait la une de la presse financière, voire plus généraliste.

Si nous prenons l’exemple de l’action Tesla, les fruits ont pris du temps avant d’être récoltés. En effet, 2020 restera l’année noire de l’industrie automobile. Sauf pour Tesla! Le constructeur né en Californie il y a moins de vingt ans a ébloui tous ses pairs qui ont affiché de lourdes pertes après l’arrêt de leur activité et des ventes au fil des confinements. Et même ses détracteurs, convaincus que la bulle financière allait éclater, se rendent à l’évidence: 2020 a définitivement été l’année Tesla. À Wall Street, le cours du constructeur de voitures électriques s’est littéralement envolé en s’appréciant de 612% en 12 mois.

Nous devons donc aider les clients à comprendre l’horizon de temps, la remise dans un contexte global de gestion de portefeuille. Le titre star de l’année n’est pas le marché et son poids dans le portefeuille doit respecter les règles de diversification et le niveau de risque du mandat de gestion signé par le client.

Ceci s’est aussi vérifié avec le bitcoin dont le prix est passé de USD 7’000 à USD 27’000 durant l’année écoulée. A grand renforts de titres tapageurs dans la presse, la cryptomonnaie est arrivée sur le radar de nombreux clients. La classe d’actif est nouvelle et encore peu comprise. Elle ne se retrouve, de ce fait, pas encore dans de nombreux portefeuilles, les banques en étant souvent à encore se poser des questions sur la possibilité technique ou légale de l’intégrer aux portefeuilles des clients. Là aussi, un travail d’explication – pour ne pas dire d’éducation – sera nécessaire.

Conclusion

Le principal point à retenir sera que les gérants suisses ont eu du mal à respecter le niveau de risque souhaité par leurs clients l’an dernier, selon l’analyse des 15 000 portefeuilles de clients privés suivis par la plateforme Performance Watcher.

Les risques pris l’ont souvent été à trop court terme. Le client doit comprendre l’horizon de temps des investissements et les Coach Performance Watcher pourront aider dans les discussions. Le rôle des Coach est aussi d’aider les gérants grâce à l’outil Performance Watcher, afin que les clients soient pleinement satisfaits de leur travail. Transparence et éducation sont les maitres-mots.

 

source: Performance Watcher au 31.12.2020