2020 a été une année d’exception, marquée par des chocs accablants tels que la pandémie de la Covid-19, le repli économique engendré par les confinements et les mesures de restriction, les tensions sociales et les catastrophes environnementales. Cependant, 2020 a également été l’année du «virage vert» que le monde a pris pour lutter contre la dégradation de la planète.

Par l’équipe Croissance-Climat

Une volonté politique

Adrien Dumas
Gérant actions et Responsable du Pôle Croissance

L’Europe a pris les devants pour jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le réchauffement climatique en décembre 2019, lorsque la Commission européenne a annoncé son «New Green Deal». Ce Pacte Vert s’engage à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, un objectif approuvé par les pays membres européens. Le plan de relance européen de 750 milliards qui a suivi est orienté de manière à respecter les objectifs du Pacte Vert en allouant un montant inédit de 30% des fonds à la transition écologique et énergétique.

La Chine, plus gros émetteur de gaz à effet de serre au monde, a également annoncé des engagements de neutralité carbone. Le président Xi Jinping a ainsi annoncé, pendant l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre 2020, l’engagement de la Chine à atteindre le pic d’émissions de carbone avant 2030 et d’être neutre en émission carbone d’ici 2060.

Les États-Unis ont aussi démontré leur volonté de «verdir». Joe Biden, élu président de la première économie mondiale, a fait du changement climatique l’un de ses principaux enjeux de campagne au travers d’un Plan Climat ambitieux à hauteur de 2 000 milliards de dollars et la réintégration aux Accords de Paris. Reste à s’assurer du soutien des élus locaux pour mener à bien cette politique environnementale.

8 des 10 plus grandes économies du monde, dont le Japon, se sont ainsi fixés des objectifs pour atteindre une neutralité carbone. Si ces pays tiennent leurs promesses, le monde pourrait atteindre l’objectif de maintenir le réchauffement en dessous de 2 degrés Celsius.

Une vision de long terme

Marcelo Preto
Gérant actions

On estime que les investissements verts combinés avec une augmentation des prix du carbone entraîneraient les réductions d’émissions nécessaires.* Il faudra cependant compter sur un léger ralentissement du PIB pendant la période de transition avant que les bénéfices à long-terme soient récoltés. La transition mettra l’économie mondiale sur une base plus solide et plus durable à moyen terme et au-delà.

Les technologies dites «propres» deviennent de moins en moins chères et compétitives par rapport aux technologies polluantes. La transition du mix énergétique est le meilleur exemple de cette nouvelle dynamique: la production à partir des énergies renouvelables est en train de remplacer la génération à base de combustibles fossiles. Cette transition de la production d’électricité a été rendue possible par le développement technologique et donc la forte baisse du coût moyen de l’énergie. En effet, l’énergie générée par les panneaux solaires (‘LCOE’ $40-50/MWh) et les éoliennes (‘LCOE’ $45-80/MWh) est devenue moins chère que celle générée par les centrales à gaz (‘LCOE’ c.$70/MWh) et à charbon (‘LCOE’ c.$60/MWh).

Une communauté financière plus responsable

Les encours de l’investissement durable sont en croissance depuis un certain temps et l’ESG n’est désormais plus un phénomène marginal mais s’inscrit bien dans le long terme. Les investissements selon les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance ont presque doublé au cours des quatre dernières années à l’échelle mondiale pour englober plus de 40’000 milliards de dollars d’actifs.** L’année 2020 a été marquée par des flux constants sur la thématique Climat mais également par la robustesse des fonds verts, les fonds climatiques ayant fortement surperformé les fonds conventionnels tout au long de l’année. Le thème Climat est devenu incontournable pour les gestionnaires de portefeuilles.

Quelles perspectives ?

Il y a aujourd’hui une prise de conscience généralisée de l’impact du changement climatique sur l’environnement et la santé, un phénomène accentué par la pandémie actuelle. Les investissements verts devront s’accélérer grâce au soutien politique et l’amélioration continue de la compétitivité des technologies vertes. Les perspectives des entreprises exposées à la transition climatique restent bien orientées.

 

*Selon une étude du Fonds Monétaire International publié dans le dernier World Economic Outlook en octobre 2020

**Selon les données de Bloomberg

 


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