Depuis l’accident de Fukushima il y a 10 ans, nous voyons que les demandes utopiques des Verts de fermer toutes les centrales nucléaires se fracassent sur le mur de la réalité énergétique. Ce besoin urgent et précipité de fermer toutes les centrales nucléaires n’a pas abouti et n’est pas près le faire.

Ne pas confondre vitesse et précipitation

Nul n’est besoin d’être expert pour comprendre et admettre que nucléaire est LA seule énergie capable de fournir notre planète en mégawatts pendant cette période de transition et ce, avant qu’une nouvelle méthode de production d’énergie soit disponible. Aujourd’hui, les nouvelles générations de réacteurs comme ITER (la réaction nucléaire de fusion) ou l’EPR font la course en tête.

Cryptovorace

Alors que les écologistes se déchaînent dans cette lutte antinucléaire, ils oublient de se pencher sur un point fondamental: comment rendre plus vert le bitcoin!

Étonnamment, rares sont ceux qui s’insurgent quand le champion de l’énergie verte Tesla ou la société MicroStrategy investissent en masse dans une crypto monnaie comme le bitcoin. On le sait la championne des cryptos est grandement énergivore. Et c’est peu dire ; puisque les transactions en bitcoins sont responsables d’environ 22 millions de tonnes de CO2 par an.

Cryptopolluant?

Ainsi, en investissant plus d’un milliard en crypto monnaie on devient un acteur majeur d’émission de CO2. D’un côté vous achetez une Tesla pour ne pas polluer, une Tesla que l’on vous propose même de payer en Bitcoins et de l’autre le vendeur de votre Tesla va acheter un milliard en Bitcoin et créer une montagne de CO2 que vous essayez d’éviter. Vous avouerez que nous atteignons des sommets dans l’absurdité – cela devient ubuesque.  On en arrive à un point où l’on peut se demander si ces « virulents écologistes » et ces verts revendicateurs, ont un jour été à l’école afin de suivre ne serait-ce qu’une heure de cours de physique/chimie sur l’énergie.

L’exemple germanique

L’Allemagne subit de plein fouet les méthodes radicales des Verts, la fermeture d‘une bonne partie des réacteurs du pays sonne comme un non-sens total, surtout quand on sait que l’alternative trouvée n’est autre que la production d’électricité par le charbon…

Ce fameux charbon, qui est connu pour être un des moyens de production d’électricité parmi les plus polluants de la planète. Rappelons au passage que les réacteurs nucléaires produisent 45% de l’électricité allemande. 

Le réchauffement climatique devra donc attendre que chacun s’achète quelques neurones puisque pour le moment le Vert tend à devenir la couleur de l’ignorance plus que celle de la protection de la planète !

Pas cher le kilowatt

Il ne faut pas non plus oublier que le coût que la production de l’électricité nucléaire est faible et on le mentionne que trop peut souvent. Et ce n’est pas tout, puisqu’elle offre également l’indépendance énergétique.

La pandémie actuelle nous offre de parfaits exemples:

Déjà que les pays que l’on qualifie de «SOLIDAIRES» ont des relations très tendues en ce qui concerne les vaccins – on voit d’ailleurs Biden qui augmente les vaccinations à toute vitesse pendant que les labos ne livrent pas assez ailleurs – et puis n’oublions pas qu’avant c’était la même chose pour les masques. Alors, à votre avis, que se passera-t-il lorsque c’est l’électricité qui viendra à manquer?

Des accords derrière des portes closes qui pourraient mener à des guerres ouvertes

Regardez le Texas.  La récente vague de froid a failli faire sauter le réseau électrique! Et maintenant, il semblerait que le climat sera de plus en plus extrême à certaines périodes; alors vous imaginez bien que les éoliennes et panneaux solaires gelés ne seront pas d’une grande aide à ce moment-là – à moins que l’on trouve une alternative sérieuse.

Complémentarité ou extrêmes

À mon avis, parler de complémentarité reste la réflexion la plus sage, en attendant mieux.  Malheureusement, le mot complémentarité n’est plus vraiment dans l’air du temps, l’opposition entre deux solutions ou deux genres, envahit sans cesse les esprits… il n’y a plus de milieu, mais que des extrêmes. Quel dommage !

Pourtant les énergies renouvelables pourraient faire équipe avec le nucléaire. Et si nous ne sommes pas capables de le faire, nous allons droit dans le mur. L’éolien et le solaire ne peuvent pas produire en continu – on le sait, mais tous les gouvernements s’agitent quand même pour promouvoir les voitures électriques envers et contre tout. Pouvoir toutes les charger va engendrer des problèmes, cela semble évident – on préfère faire des erreurs sans les anticiper et ensuite on fait son mea culpa – on s’en moque, parce que les citoyens oublient vite ou pardonnent, leur préoccupation principale restant leur quotidien.

Réveil nécessaire

Les signaux d’alerte ne manquent pourtant pas. Même le Président Biden dans son plan d’investissement souhaite construire des centrales nucléaires pour remplacer les centrales à charbon et à gaz, on pourrait imaginer que cela devrait pousser certains à se poser les bonnes questions.

La Chine quant à elle veut une centaine de réacteurs d’ici la fin du siècle. Le plus grand atelier de production du monde a l’ambition de garder une indépendance qui, à terme, fera des envieux.

Pour finir, il faudra aussi constater qu’il y a du travail à faire du côté des notations ESG. Actuellement tout n’est pas cohérent puisque Total et BP font office de premier de la classe alors qu’ils ont «juste annoncé qu’ils allaient faire un effort», tout simplement. En revanche, Occidental Petroleum, qui eux ont déjà mis en place une division permettant de capturer les émissions de carbone afin de les injecter dans le sol, sont à côté du radiateur et n’ont reçu qu’une notation très faible.

Les incohérences s’accumulent et à ce rythme-là, nous avons intérêt à profiter d’une énergie qui reste encore bon marché, parce que si nous ne réagissons pas et si l’on persiste dans cette direction, ça ne va pas durer.